La star américaine du football Megan Rapinoe, championne olympique et double championne du monde, a remporté dimanche à Chicago son dernier match avec la sélection américaine, 2 à 0 face à l’Afrique du Sud en amical. À 38 ans, Rapinoe a même été créditée d’une passe décisive sur corner, avant de sortir à la 54e minute, pour clore une carrière en sélection longue de plus de 17 ans avec 203 matches et 63 buts.

L’emblématique attaquante, figure de proue mondiale du foot féminin, engagée notamment pour les droits des LGBT , mettra un terme définitif à sa carrière en novembre, à la fin de la saison régulière du championnat des États-Unis, qu’elle dispute avec son club de l’OL Reign.

La Ballon d’or 2019, également élue meilleure joueuse Fifa cette année-là, avait été éliminée en août avec son équipe par la Suède dès les huitièmes de finale de la Coupe du monde 2023 disputée en Australie et en Nouvelle-Zélande. Elle avait remporté avec les États-Unis le tournoi olympique aux Jeux de Londres en 2012 puis la Coupe du monde en 2015 et 2019.

«Je suis reconnaissante d’avoir pu jouer aussi longtemps avec tellement de joueuses incroyables, et d’avoir réussi sur et en dehors du terrain», a-t-elle déclaré dimanche. Militante féministe, en première ligne de la lutte pour les droits des LGBT depuis son coming-out en 2012, Rapinoe avait également dénoncé les violences policières contre les personnes noires en posant un genou à terre pendant l’hymne américain dès 2016, quand le geste n’était pas encore devenu un symbole mondial.

Elle s’est aussi battue avec succès avec plusieurs coéquipières pour instituer une égalité de traitement salariale entre les hommes et les femmes au sein de Team USA. «Ce que l’on a fait hors du terrain a eu un impact bien plus important», que ses succès en football, avait-elle commenté avant son dernier match. «Je pense que nous avons joué un rôle pour mettre en avant au sein du sport, et particulièrement du sport féminin, des sujets comme les droits des homosexuels, la justice raciale ou les droits des personnes trans.»

Dimanche, remplacée à la 54e minute cinq minutes après sa passe décisive sur corner pour la milieu Emily Sonnett, elle a reçu une standing ovation, en plus des accolades de ses coéquipières. «Pionnière. Icône. Inspiration», a posté sa fédération sur ses réseaux sociaux après sa sortie. «Tu as rendu ce sport, ce pays et ce monde un peu meilleurs. Merci.»