La sonorisation des arbitres, expérimentée lors de la finale de la Coupe de France féminine à Montpellier samedi, apportera «transparence et compréhension des décisions», a estimé jeudi auprès de l’AFP Antony Gautier, le patron des arbitres français.
«Chacun accepte toujours un peu mieux ce qu’il comprend et le fait de pouvoir communiquer autour des décisions prises avec l’assistance vidéo à l’arbitrage, c’est un élément qui peut être, selon moi, bénéfique pour le public, pour les spectateurs dans les stades, pour les téléspectateurs, parce que c’est une démarche de transparence», a développé Gautier.
La sonorisation des arbitres pour expliquer leur prise de décision après le recours à la VAR sera donc inaugurée samedi à Montpellier lors de la finale de la Coupe de France féminine entre le PSG et Fleury, puis sera mise en place également lors des play-offs de la D1 Arkéma, les 12 et 19 mai prochains, ainsi que lors de la finale de la Coupe de France masculine, entre le PSG et Lyon, le 25 mai à Lille.
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Si la Ligue de football professionnel (LFP) est favorable à mettre en place ce dispositif en Ligue 1 dès la saison prochaine, elle est encore suspendue à sa faisabilité technique dans les stades pour que le son soit récupéré et que l’arbitre puisse expliquer au public ses décisions. «Quand tout sera prêt techniquement, les arbitres qui officient dans les compétitions professionnelles le seront également. Ils sont formés à cela depuis le mois de février», explique encore Gautier qui voit dans la sonorisation des directeurs de jeu, un levier supplémentaire pour rendre l’utilisation de la VAR, décriée ces derniers mois, plus claire.
«Je n’ai qu’un souhait, c’est de faire tomber les barrières autour de l’arbitrage qui n’a rien à cacher. Entendre l’arbitre apporter des explications publiques sur une décision qui impacte le déroulement d’une rencontre, je suis convaincu que ça ne peut être que profitable pour celles et ceux qui suivent cette rencontre», estime-t-il. Concrètement, l’arbitre de champ disposera d’un micro que son assistant VAR ouvrira à distance lorsqu’il devra expliquer sa décision. Le reste de la rencontre, ce micro demeurera fermé.
«Sont concernés par cette expérimentation, détaille encore Gautier, les 4 cas qui existent dans le protocole de l’assistance vidéo: les buts marqués, les exclusions directes, les situations de pénalty et les éventuelles erreurs d’identité».