Zico, légende vivante du football brésilien, a confié à l’AFP son «optimisme» sur la capacité du nouveau sélectionneur Dorival Junior à relancer des quintuples champions du monde en plein marasme. «Je suis optimiste et je suis à fond derrière lui, car je connais ses capacités, je sais ce qu’il peut apporter à la Seleção», a déclaré l’ancien milieu de 71 ans, en marge de la cérémonie d’inauguration d’une statue de cire à son effigie, à Rio de Janeiro.

«Il a déjà dirigé de grands clubs, de grands joueurs, et j’espère qu’il va bien débuter dès samedi face à l’Angleterre», ajouté Zico, lors d’un bref échange avec l’AFP. Le baptême du feu de Dorival Junior en tant que sélectionneur du Brésil se fera lors de deux matches amicaux contre des adversaires coriaces, l’Angleterre à Wembley, puis l’Espagne, le 26 mars, à Madrid. Dorival Junior, qui a notamment dirigé un Neymar en début de carrière à Santos, a été nommé en janvier après le limogeage de Fernando Diniz, qui cumulait les fonctions de sélectionneur et d’entraîneur du club brésilien de Fluminense.

Le Brésil, qui court après un sixième titre mondial depuis 2002, enchaîne les prestations décevantes depuis son élimination en quarts de finale au Qatar et pointe actuellement à une piteuse sixième place au classement des éliminatoires sud-américains pour le Mondial-2026, avec trois défaites en six matches. Le technicien de 61 ans pourra s’appuyer sur l’attaquant Vinicius, étincelant ces dernières semaines avec le Real Madrid, mais que Zico voit plus comme un leader technique qu’un cadre du vestiaire.

«Même s’il n’est pas capitaine, c’est déjà un leader pour tout ce qu’il représente. Mais je crois que pour le moment, il faut le laisser s’exprimer sur le terrain, et confier le leadership de l’équipe à un joueur plus expérimenté», estime l’ancienne gloire de Flamengo. Le défenseur parisien Marquinhos et le milieu de Manchester United Casemiro, qui ont été capitaines l’an dernier, sont tous deux forfaits sur blessure et le nouveau sélectionneur n’a pas encore révélé à qui il confierait le brassard.

Idole absolue de Flamengo, le club le plus populaire du Brésil, Zico, milieu de grande classe et exceptionnel tireur de coups-francs, a brillé dans les années 80, mais n’a jamais réussi à soulever la Coupe du Monde avec la Seleçao, malgré trois participations en 1978, 1982 et 1986. Mardi, il a dévoilé une statue de cire le représentant au moment où il a remporté la Coupe Intercontinentale avec Flamengo face à Liverpool, en 1981. Cette statue est exposée au musée de cire de l’AquaRio, le plus grand aquarium d’Amérique Latine, dans le centre de Rio.