Sandro Tonali est dans l’œil du cyclone. Le milieu de terrain italien, qui a reconnu avoir parié sur des matchs de l’AC Milan lorsqu’il y jouait, serait en passe d’être suspendu dix mois par les autorités italiennes selon Sky Italia. Si cette sanction prend acte, le joueur de Newcastle ne rejouera plus de la saison et pourra même manquer l’Euro 2024, en cas de qualification de l’Italie.
Cette très probable suspension de Tonali fait suite à la celle infligée au milieu de terrain de la Juventu, Nicolo Fagioli. Ce dernier avait, comme Tonali, reconnu avoir été l’auteur de paris illégaux. La fédération italienne de football n’a suspendu «que» sept mois l’international italien car Fagioli a accepté de recevoir des soins pour soigner son addiction aux jeux.
Ces décisions ne satisfont pas le ministre italien des Sports Andrea Abodi. Le 20 octobre, l’homme politique a déclaré sur la chaîne transalpine Rai 1, qu’il ne verrait pas d’un mauvais œil l’exclusion définitive des joueurs impliqués dans ce scandale de paris sportifs de la sélection italienne.
«Être sélectionné en équipe d’Italie, cela doit selon moi exprimer la valeur footballistique d’un joueur et aussi sa valeur morale. Ne plus jouer en équipe nationale, cela ne va pas dire ne plus être joueur de foot, mais l’être d’une autre façon. C’est une question qui doit être posée», a estimé Abodi.
«Ce n’est pas un hasard si la fédération italienne organise, a organisé et organisera des formations pour tous les joueurs de toutes les sélections nationales afin qu’ils prennent conscience de leurs devoirs. Ils sont des points de référence pour ce qu’ils font sur le terrain et en dehors. Si cela n’est pas pris en compte, c’est une haute trahison», a ajouté le ministre italien. Également ciblé dans cette affaire, l’attaquant de l’AS Roma Stephan El Shaarawy, a réagi dimanche à l’issue de la victoire à domicile du club de la Louve face à Monza (1-0).