C’est désormais officiel, Antoine Dupont participera aux JO de Paris.Florian Grill. C’est un bel exemple de travail en commun entre la Fédération et la Ligue puisqu’il a fallu parler avec le Stade Toulousain. Antoine a une attitude très rugby, il ne veut pas arriver parachuté. Il sait que, dans une équipe de rugby, on doit gagner sa place. Mais c’est une chance phénoménale pour le rugby parce que c’est une superbe tête de gondole même si, malheureusement, il faudra se priver de lui pour le prochain Tournoi des six nations. Quelle belle image pour le rugby à 7 et pour le pays car Antoine sera un porte-drapeau important.
Quelle va être son programme dorénavant ?Il doit faire des tournois à 7 pour gagner sa place. On pense qu’il a toutes les qualités pour cela. Mais on a une équipe de France à 7 qui est déjà compétitive. À lui de se roder, de trouver ses marques, car c’est une pratique différente du XV.
Son absence pour le Tournoi des six nations n’est-elle pas pénalisante ?On l’aimerait l’avoir forcément partout ! Mais il fallait faire un choix. Et c’est le choix d’Antoine. Il a envie de faire les Jeux Olympiques.
Sera-t-il accompagné par un second joueur du XV de France ?Non ! On a tranché ce point-là avec Jean-Marc Lhermet il y a au moins trois mois. Antoine Dupont sera le seul à rejoindre l’équipe de France à 7.
La Ligue a annoncé lundi que l’accord pour la mise à disposition des internationaux allait être reconduit.La convention était signée. On ne s’interdira pas de faire des ajustements, si ajustements il y a besoin. Le plus important, c’est que la Ligue et la Fédération travaillent main dans la main. Comme à World Rugby, où l’on a eu de sacrées choses à négocier. Quand la Nations Cup a été imaginée sans la France, il y avait sept doublons de plus pour le championnat de France. Cela aurait été létal pour le Top 14. On a parlé d’une seule voix, on l’a fait entendre et le vote de la France a été déterminant. On a la chance d’avoir un système qui fonctionne, le rugby des équipes de France et le rugby des clubs, et qu’il faut préserver. Je suis très heureux qu’on parle d’une seule à voix. On se dit franchement les choses. C’est comme ça qu’on fait avancer le rugby, pas avec des tiraillements ou des petites phrases.
Que pensez-vous du retour de Bernard Laporte dans le rugby, comme directeur du club de Montpellier ?Je ne vais pas commenter. Ce n’est pas le rôle d’un président de fédération de commenter les mouvements de managers ou d’entraineurs des clubs.
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Pouvez-vous nous expliquer ce qu’il advient de Raphaël Ibanez, qui était manager du XV de France ?Il a, depuis le début, un contrat qui prévoit qu’il intervienne, non seulement sur le XV de France mais aussi sur les équipes de France, sur les partenaires, sur les relations internationales. On a passé la Coupe du monde, c’est simplement une re-répartition de son temps, un rééquilibrage. Mais il reste manager du XV de France. Et il va élargir sa prise de fonctions sur d’autres responsabilités.
Ce n’est pas une mise à l’écart ?Absolument pas.
Ni une promotion.Non plus. C’est une évolution de son rôle qui tient compte de la réalité. Il y a un besoin de s’occuper de l’ensemble des équipes de France. Il y a un besoin, également, de passer du temps à l’international, dans les commissions un peu obscures et techniques où la France n’était plus et se doit d’être plus présente. La France ne pèse plus à l’international. Ça passe par être présent, par des gens qui fassent entendre notre voix. Et Raphaël parle particulièrement bien anglais…