Hauts

Les observateurs ne donnaient pas cher de leur peau mais les Géorgiens ont montré un très beau visage, du moins pendant 40 minutes. Dominateurs en mêlée, en touche et très solides en défense, les Lelos ont joué sans complexe, se montrant précis à la moindre occasion devant les poteaux grâce à la botte de Matkava et Niniashvili. Lors d’un excellent premier acte, il n’aura manqué qu’un essai à la Géorgie – Tabutsadze a cru aplatir à la 39e minute – pour prendre un avantage plus conséquent et éviter le retour des Fidjiens, méconnaissables durant de longues minutes.

Si les Fidji sortent de ce match indemnes, avec les quatre points de la victoire, ils peuvent remercier le troisième-ligne du Stade Rochelais. Élu homme du match, le double champion d’Europe a fait avancer son équipe et s’est montré précieux dans les rucks comme à son habitude. Il est même à l’origine du deuxième essai des Flying Fijians, inscrit en fin de rencontre par Habosi, pour conclure sa prestation aboutie.

Les hommes de Simon Raiwalui ont au moins assuré l’essentiel. Sauf catastrophe face au Portugal dimanche prochain, les Fidji verront les quarts de finale pour la troisième fois de leur histoire (1987, 2007). Une performance notable dans le groupe de l’Australie et du pays de Galles. Et ce, peu importe la bouillie de rugby offerte lors du premier acte.

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Des flops

Associés à la charnière, Tela et Kuruvoli n’ont jamais trouvé les solutions pour organiser le jeu bien pauvre et approximatif des Fidjiens en début de partie. Pire, les deux joueurs se sont cachés, le demi de mêlée se montrant une fois, contre son gré, en ratant une pénalité (14e). Entré en seconde période au poste de numéro 9, Lomani aura eu le mérite d’inscrire des points précieux au pied, malgré un échec.

Loin du compte face à l’Australie, les Lelos géorgiens ont laissé échapper la victoire face au Portugal la semaine passée et ne partaient pas favoris ce soir. Mais le scénario de la rencontre peut leur laisser des regrets tant les Fidji semblaient prenables. Devant avec neuf points à la pause, la Géorgie a pêché physiquement au fil des minutes, commettant davantage de fautes, avant de passer tout proche de l’exploit lors d’un ultime raid à la dernière seconde.

Touches manquées, grossiers en-avants, choix douteux, le collectif fidjien s’est noyé en première mi-temps et aurait pu le payer plus cher. Peut-être pris par l’enjeu énorme, les joueurs du Pacifique ont tout raté avant de se remettre la tête à l’endroit au retour des vestiaires. Des imprécisions étonnantes qui ont livré un match brouillon et décevant dans l’ensemble.