Hauts
La nouvelle a fait grand bruit cette semaine sur les bords de la Loire. Malgré une onzième place au classement et un jeu mis en place attractif, Pierre Aristouy a été mis à pied par la direction générale du FC Nantes. Pour le remplacer, c’est Jocelyn Gourvennec, ayant porté les couleurs du club entre 1995 et 1998, qui a été appelé à la rescousse. Le vieux briscard de Ligue 1 s’est ainsi vu confier les rennes d’une quatrième équipe après Guingamp, Lille et Bordeaux. Chahuté par le public nantais avant la rencontre, Gourvennec a su tirer les ressources de son effectif pour amener son équipe à faire tomber l’OGC Nice pour la première fois de la saison. Comme à son habitude, il a célébré chaque récupération de ses hommes avec autant d’énergie que s’il était sur la pelouse. De bon augure pour la suite, même s’il faudra confirmer.
Il n’aurait pas été étonnant de voir Pablo Rosario demander une ventoline à la fin de la rencontre. Pendant 90 minutes, le latéral Niçois a vu une fusée faire des allers-retours sur son côté. Titularisé sur son aile gauche, Moses Simon a été l’élément offensif le plus en vu côté canari. À l’origine du premier but nantais après un débordement, pas le dernier de son match, il a mené nombre de contres pour son équipe. En fin de match, il a été recherché systématiquement par ses partenaires et, cerise sur gâteau, récupéré de nombreux ballons. Il a même remporté un duel au physique face à Todibo, ce qui n’est pas donné à tout le monde.
L’âme de la Beaujoire samedi soir, c’était lui. Le capitaine nantais a été omniprésent dans l’entrejeu du début de la rencontre jusqu’à sa sortie, à la 94ème minute. Très juste dans ses choix, il a terminé le match avec 94% de passes réussies, fait rare pour un milieu central. Il s’est aussi projeté et a frappé trois fois au but, et délivre une délicieuse talonnade au cœur de la surface adverse, qui a mené au seul but de la soirée. Meneur d’homme, il est sorti sous les acclamations de son public et a poussé son équipe même du banc de touche. Le genre de joueur que tout supporter aime veut voir dans son équipe.
Des flops
L’OGC Nice a perdu une rencontre de Ligue 1. Ce qui ne faisait pas forcément sensation chaque année est un évènement cette saison. Depuis le début de cet exercice 2023-2024, et en 13 rencontres de Ligue 1, les hommes de Farioli n’avaient jamais concédé une défaite. Seuls le Bayern Munich et le Bayer Leverkusen sont désormais invaincus en Europe. Mais ce n’est pas la seule série qui s’est terminée. Les Aiglons n’avaient été pas menés au score depuis 1307 minutes, et Bulka n’était pas allé chercher un ballon au fond de ses filets depuis 747 minutes, soit huit matches. En s’imposant 1 à 0, les Nantais ont réalisé un véritable exploit, et signé ce qu’on pourrait appeler, ironie du sort, une victoire à la niçoise.
En ne marquant pas ce soir, les Niçois ont fini leur onzième rencontre de la saison en inscrivant zéro ou un but. L’OGC Nice est la onzième attaque de Ligue 1, une anomalie pour un deuxième au classement du championnat français. Pire encore, les hommes de Farioli n’ont jamais gagné un match lorsqu’ils ont encaissé un but, sauf face au PSG au Parc des Princes. S’ils peuvent compter sur une défense de fer, les aiglons ont en revanche de réelles difficultés à faire trembler les filets adverses. Symbole de cette inefficacité ce soir, Moffi n’a jamais réussi à convertir ses occasions. Avec quatre frappes dont deux cadrées, il aurait pu remettre les siens à la hauteur de Nantes mais n’y est pas parvenu. Si les Niçois veulent continuer à jouer les premiers rôles en ligue 1 cette saison, il faudra probablement réussir à régler la mire.