Envoyé spécial à Lyon
Votre plan s’est déroulé à la perfection contre l’Italie ?Fabien Galthié : On va dire que c’est un match réussi oui. Il y avait l’enjeu majeur de se qualifier. Pour cela, il fallait gagner et c’est fait. Le score nous satisfait aussi. Le fait d’avoir pu maîtriser le match du début à la fin en faisant tourner les joueurs est une satisfaction aussi. Nous terminons la phase qualificative avec quatre victoires et nous pouvons nous projeter sur la suite.
Faire tourner tôt votre effectif était un objectif ?Tout s’est passé vite. À la 24e minute, le match était déjà quasiment tué. C’était notre volonté d’attaquer ce match avec tout ce qu’on peut faire de mieux, même si on ne peut jamais tout anticiper. On a un plan, mais souvent il ne passe pas comme prévu. Mais là, globalement, ça s’est passé mieux que prévu.
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Êtes-vous satisfait de la domination de vos avants ?La conquête a été réussie, la mêlée et la touche ont été très positives y compris avec les rotations liées au coaching. Nous avons su exercer une pression permanente sur l’Italie à ce niveau-là.
Et la défense a affiché des progrès… C’est vrai que notre défense progresse. On va étudier tranquillement les points d’amélioration. Mais encaisser 7 points, c’est cohérent avec nos ambitions dans cette Coupe du monde. Il est clair qu’on cherche à encaisser le moins de points possible, à subir le moins possible sans le ballon. Si vous regardez les équipes qui veulent gagner la Coupe du monde, elles ont toutes une défense hermétique.
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Un mot sur Damian Penaud, auteur d’un nouveau doublé pour déjà six essais inscrits dans cette Coupe du monde. L’ailier est le dernier joueur d’une chaîne de compétences. Il a chance de jouer dans une équipe qui performe et le mène dans des zones décisives. C’est facile quand ton équipe domine l’adversaire. La performance individuelle est servie par le collectif, quel que soit le joueur. Beaucoup de joueurs se révèlent chez nous depuis quatre ans parce que l’équipe les porte.
Pensez-vous pouvoir récupérer vos blessés, Antoine Dupont et Julien Marchand, pour le quart de finale ?On est toujours déçu et triste quand un joueur se blesse avec nous. Nous, le staff, nous sentons toujours responsable. Mais pas coupable. Jamais. Quand on met un joueur sur le terrain, c’est que tout est validé. On s’est préparé au scénario de perdre des joueurs sur blessure. Romain Ntamack et Paul Willemse ont dû déclarer forfait avant la compétition. Aujourd’hui, on a deux blessés, Julien Marchand et Antoine Dupont. Mais s’ils sont toujours avec nous, c’est parce que nous sommes certains qu’on va les retrouver dans la compétition. On va avancer ensemble à 33, comptez sur nous.
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Êtes-vous heureux d’être en quart de finale ?Oui. On est très, très heureux d’avoir réussi ce match, cette phase qualificative et, plus globalement, nos quatre années et nos 43 matchs. Ce soir, on va passer un bon moment tous ensemble. Et puis on va se tourner vers notre deuxième finale de Coupe du monde, après en avoir déjà disputé une première contre la Nouvelle-Zélande. On sait ce qui nous attend dimanche prochain : une finale je répète. Et je pèse mes mots. Quel que soit l’adversaire : le champion du monde en titre qui veut le conserver ou le numéro mondial.