Objectif Rome et le dernier carré pour les Bleus. Une semaine après s’être fait surprendre par les Roumains (3-1) en phase en poules, les Français les retrouvent en quarts de finale de l’Euro 2023 de volley lundi (20h00) à Varna.

Pour préparer leur 8e de finale contre la Bulgarie, avancée en dernière minute d’un jour et disputée dans une salle en fusion, les champions olympiques 2021 n’avaient eu aucun mal à retrouver leur état d’esprit guerrier qui avait fait défaut lors d’une phase de poules sans éclat à Tel-Aviv (Israël). «Salle pleine, ils te font jouer un jour auparavant, tous ces trucs font que tu arrives au match et que tu as envie d’en découdre», rappelle leur capitaine Benjamin Toniutti. Résultat, les Bleus ont balayé vendredi les Bulgares 3 à 0 en réalisant de loin leur match «le plus abouti», selon leur entraîneur Andrea Giani.

Contre la Roumanie, surprise du tournoi, les 5.000 sièges du Palais de la Culture et du Sport de Varna n’auront pas tous trouvé preneur, mais les Français n’auront aucun mal à trouver le surplus de motivation pour rallier Rome, où auront lieu les demi-finales, la finale/le match pour la 3e place les 14 et 16 septembre. «Il faut avoir à l’esprit que la Roumanie nous a battus et qu’il faut prendre notre revanche, il faudra qu’on leur montre dès le début du match qu’on est dans une tout autre configuration que lors du match de poules», résume Toniutti, doublure à la passe d’Antoine Brizard. «On a envie de mettre les points sur les i et de montrer qu’on veut aller loin dans la compet», renchérit le réceptionneur-attaquant de Berlin, Timothée Carle.

La revanche, les Bleus veulent aussi (et surtout ?) la prendre sur eux-mêmes après leur match raté de phase de poules – sans conséquence pour la suite de leur tournoi, puisqu’ils étaient déjà qualifiés pour les 8e. Contre les Roumains (23e au classement mondial), les Bleus avaient dilapidé pas moins de 40 points en fautes, directes et indirectes, dont 24 sur leurs services ! «On n’était pas entré avec l’agressivité nécessaire pour un match d’un Championnat d’Europe. Individuellement, il faut se mettre dans la tête que cela va être un match compliqué contre une équipe qui est en pleine confiance qui fait un Euro au-delà de ses attentes», prévient Toniutti.

«C’est une équipe en feu, ajoute Carle. On ne l’attendait pas aussi performante, elle est très physique, elle sert fort. Mais le plus important, c’est comment nous on va être sur le terrain». C’est peu dire que la Roumanie, avec son pointu Alexandru Rata et son réceptioneur-attaquant Adrian Aciobanitei n’a rien à perdre dans ce quart de finale quasiment historique. Ses coups d’éclat remontent aux années 1960 (championne d’Euro 1963 et vice-championne du monde 1966), mais qui n’a disputé que trois Championnats d’Europe (celui de 2023 inclus) depuis 1993.

Les Bleus, avec dans le rôle de joker de luxe leur star Earvin Ngapeth, à court de compétition après quatre mois de pause, sont favoris de ce quart de finale qui doit leur ouvrir la voie à un test d’un tout autre niveau. À moins d’un an de «leurs» JO, ils pourraient retrouver en demi-finale jeudi à Rome les Italiens, champions d’Europe en titre, un duel qu’ils aborderaient en outsiders, un statut qui leur réussit bien… «Chaque chose en son temps, pensons d’abord à la Roumanie», balaye Andrea Giani qui, joueur, a porté le maillot de la Nazionale à 474 reprises.