Avec cette quatrième demi-finale contre la Suède en trois ans, est-ce la naissance d’une rivalité ?Guillaume Gille : Une rivalité ? Je ne crois pas, c’est un affrontement en haute altitude depuis plus de quatre saisons à ce stade de la compétition avec des souvenirs très contrastés. Notamment des défaites qui nous avaient fait mal. Les contextes étaient aussi très différents d’aujourd’hui. Notre équipe est beaucoup plus stable, beaucoup plus sûre de ses forces et de son jeu. La Suède a elle aussi progressé. Sa régularité au niveau international dans toutes les grandes compétitions prouve sa très grande qualité. On va devoir livrer une prestation énorme pour les laisser derrière nous, c’est ce qui nous occupe plutôt qu’une éventuelle rivalité, ça, c’est de la littérature.
Jim Gottfridsson est-il le danger le numéro 1 ?On fait souvent une fixation sur lui. C’est quelqu’un faisant très bien jouer les autres, qui est aussi très bon individuellement. Mais il n’est pas seul dans cette équipe, ce serait une erreur de vouloir se focaliser uniquement sur lui. Ils ont d’excellents joueurs partout, ils ont une super défense, ils se projettent. C’est peut-être l’équipe allant le plus vite en montée de balle, avec des ailiers qui sont des flèches. On connaît à peu près les données du problème.
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Il s’agit de la cinquième demi-finale de suite des handballeurs français, comment expliquer cette permanence au sommet ?Si on avait la recette pour qu’à chaque tournoi de handball, la France gagne à la fin, on essaierait de l’appliquer et tout le temps (…) On ne devient pas une équipe qui truste les titres en claquant des doigts. Le processus dans lequel s’inscrit ce groupe est extrêmement positif parce que, d’année en année, on sent une base qui se solidifie, on sent des relations entre les joueurs de plus en plus fortes et une expérience accumulée qui donne aussi beaucoup d’espoir sur la manière d’aborder ces moments décisifs des compétitions.