La réaction attendue, espérée, a bien eu lieu. Deux jours après un sinistre match nul concédé face à la Suisse (26-26), finalement incapable de faire fructifier son exploit en fin d’après-midi en s’inclinant contre la Macédoine du Nord (27-29), l’équipe de France a parfaitement réagi en dominant l’Allemagne (33-30) chez elle pour conclure le premier tour de l’Euro. Un succès important en vue de la suite, que les Bleus aborderont avec deux points dans leur besace, ce qui devrait s’avérer précieux.
Et si les Bleus avaient besoin d’une autre piqûre de rappel, les Allemands se chargeaient de leur administrer sans ménagement en début de match. Le tandem demi centre-pivot formé par le duo Juri Knorr-Johannes Golla faisait des misères à la défense française et dans une salle bouillante, la Mannschaft se détachait d’emblée (0-3, 4e). D’autant plus que le gardien Andreas Wolff réalisait plusieurs parades, en particulier sur un Yannis Lenne qui, de retour de blessure, était écoeuré sur son aile droite. Néanmoins, sans s’affoler, portée par un Nikola Karabatic habitué de ce type de match, la France refaisait surface petit à petit. Deux buts coup sur coup de Ludovic Fabregas la ramenaient à hauteur de son hôte (6-6, 12e), avant qu’elle ne passe devant à plusieurs reprises (7-6, 8-7, 9-8).
Mais l’Allemagne ne lâchait rien et le bras de fer se poursuivait jusqu’à la dernière minute du premier acte, lors de laquelle Mevyn Richardson, puis Elohim Prandi d’un improbable missile dont lui seul détient le secret, donnaient deux buts d’avance aux Bleus (17-15). Pour la première fois du match, au meilleur moment. D’autant que dès la reprise, les Français appuyaient sur l’accélérateur et prenaient quatre buts d’avance face à des Allemands dans le dur en attaque (19-15, 33e). Mais qui pouvaient compter sur leur dernier rempart, Wolff, pour refaire surface et revenir à hauteur (25-25, 47e).
A dix minutes de la fin, difficile de savoir de quel côté la balance allait pencher. En sortant une défense extraordinaire, les joueurs de Guillaume Gille réussissaient à éteindre la Mannschaft pendant près de sept minutes pour reprendre trois buts d’avance (30-27, 56e). Un écart dont ne se relevaient pas les Allemands, à l’image d’un Knorr qui finissait bouilli physiquement. Au final, les Bleus s’imposent de trois longueurs (33-30). Avec le sentiment du devoir (très bien) accompli).