«Une pierre importante à l’édifice». C’est ainsi que la championne olympique de judo Clarisse Agbégnénou a qualifié les mots d’Hervé Renard sur les mamans athlètes de haut niveau.
Présent à Clairefontaine pour diriger ses premiers entraînements en tant que nouveau sélectionneur de l’Equipe de France féminine de football, le Savoyard de 54 ans a été amené à réagir à la présence de la fille de 9 mois de la joueuse lyonnaise Amel Majri : «Je pense que c’est indispensable de donner une structure aux joueuses avec des enfants en bas âge. Elle a une petite fille de neuf mois et je pense que c’est difficile pour une maman de la laisser à la maison pour un stage.»
Des propos grandement appréciés par Clarisse Agbégnénou, qui a tenu à adresser son «chaleureux remerciement» sur Twitter.
«Vous n’avez pas idée de l’importance de la pierre à l’édifice que vous venez d’apporter dans ce combat qui m’est cher !», poursuit la judokate. En octobre, pendant la semaine mondiale de l’allaitement, la Bretonne avait partagé une photo d’elle en train de nourrir sa fille en kimono, entre deux combats. «Pas toujours simple mais un vrai bonheur !», écrivait alors l’athlète de 30 ans, qui participe à la libération de la parole sur les sujets tabous dans le sport féminin.
De son côté, Hervé Renard a fait part du retard de la France en la matière par rapport aux autres nations : «Il faut arriver à une structure mieux organisée avec une nounou. J’ai eu quatre enfants donc c’est important. Pour être bien dans sa tête et être performante, il faut associer les deux choses. La porte vient d’être ouverte grâce à la FFF. Il y a des progrès à faire mais on va y arriver pour faire comme les États-Unis avec une meilleure organisation. On aura peut-être un jour quatre ou cinq bambins. Mais je n’ai rien contre.»