Il était le patron du foot français lorsque les Bleus ont soulevé leur première Coupe du monde, en 1998. Claude Simonet, président de la Fédération française de football (FFF) entre 1994 et 2005, est mort dans la nuit de lundi à mardi, rapporte Ouest-France . Ancien gardien de but au niveau amateur, Simonet était âgé de 92 ans.
Simonet avait occupé de nombreuses autres fonctions avant de diriger la FFF. Il faisait partie du comité directeur du FC Nantes entre 1972 et 1984, en tant que vice-président délégué chargé des finances. Il avait aussi été vice-président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) entre 1996 et 2000.
Originaire de Mortagne-au-Perche, en Normandie, Simonet avait également été dans la tourmente sur la fin de sa présidence à la FFF. En 2007, il avait été condamné à six mois de prison avec sursis et 10.000 euros d’amende. Le Normand était poursuivi pour faux et d’usage de faux après avoir dissimulé un déficit de 13,9 M€ pour une période allant de 2002 à 2003, ne laissant apparaître, grâce au maquillage comptable dont il était soupçonné, qu’un déficit de 63.000 euros.
Simonet avait aussi fait parler de lui lors de la Coupe du monde 2002. Le 31 mai à Séoul (Corée du Sud), après la défaite des Bleus face au Sénégal en phase de groupes (0-1), il avait signé une note de frais incluant une bouteille de vin de romanée-conti 1998, d’une valeur de 4.800 euros. Après le sacre de l’équipe de France au Mondial 1998, Simonet avait été fait officier de la Légion d’honneur. Sous sa houlette, les Bleus avaient, dans la foulée, remporter l’Euro 2000.
«Le football français perd un dirigeant qui a marqué l’histoire de notre sport», s’est ému Didier Deschamps, sélectionneur des Bleus et capitaine de l’équipe championne du monde en 1998, puis d’Europe en 2000. Deschamps garde le souvenir d’un «homme attachant», qui «a ramené l’équipe de France sur le chemin de la réussite en accordant sa confiance à Aimé Jacquet», sélectionneur en 1998.