La compétition qui s’étale sur quatre jours jusqu’à dimanche servira également de tremplin aux Championnats d’Europe qui auront dès lieu la semaine prochaine à Apeldoorn aux Pays-Bas où les Bleus voudront consolider leurs quotas olympiques.
Si la France, nation forte de la piste, est déjà assurée de s’aligner dans la plupart des épreuves aux JO, il reste à valider la qualification de la vitesse par équipes femmes (pas au programme au niveau national), ce qui passe par de bons résultats à l’Euro et aux trois manches de Coupe du monde dans les semaines suivantes.
«Les Europe restent largement prioritaires sur les Championnats de France. On part dans la foulée à Apeldoorn et la semaine d’après on enchaîne en Australie pour la première manche de Coupe du monde qui passera ensuite par Hong Kong et Milton au Canada. Ça fait de sacrés mois de compétition et de voyages. Il faudra faire attention car ça fatigue énormément», insiste Mathilde Gros, championne du monde de la vitesse individuelle en 2022 et star de la piste française.
La Provençale sera en lice dès jeudi pour défendre son titre national sur le sprint dans une compétition dont l’intérêt réside aussi dans le fait qu’elle est organisée dans le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines où elle rêve de se parer d’or en août prochain.
«On connaît chaque latte de cette piste par cœur. On sait exactement où accélérer, quand freiner, la limite de la vitesse qu’on peut avoir pour ne pas tomber. Et ça, c’est plus qu’une force dans l’optique des Jeux», souligne-t-elle.
Comme le sprint français dans son ensemble, que ce soit chez les femmes ou les hommes, Mathilde Gros reste sur des Championnats du monde décevants en août dernier à Glasgow où elle a perdu son titre mondial. «Ce n’étaient pas du tout les résultats attendus, concède-t-elle. Il y a eu pas mal de mouvement ces derniers temps dans le staff de l’équipe de France de sprint et c’est important de retrouver une certaine sérénité car ça ne va pas s’arranger avec la pression des Jeux.»
Au retour d’Écosse, une réorganisation de la filière sprint a en effet été impulsée par Florian Rousseau, triple champion olympique aujourd’hui directeur du programme olympique, avec l’arrivée dans l’encadrement de Gérard Quintyn, son entraîneur de la belle époque, et celle de l’ancienne reine du sprint Félicia Ballanger auprès de Mathilde Gros.
Quant à Grégory Baugé, s’il a été confirmé à son poste d’entraîneur national du sprint, il ne s’occupe plus au quotidien de Sébastien Vigier. Le double champion d’Europe de vitesse et de keirin en 2022 est désormais entraîné par Alexandre Prudhomme.
«J’avais besoin d’une cassure pour repartir du bon pied. Si on ne fonctionne pas bien avec quelqu’un, ça ne sert à rien de se forcer à rester avec cette personne. Greg est un bon entraîneur mais humainement, on n’était pas connectés», explique le Francilien qui défendra son titre de champion de France de la vitesse vendredi à Saint-Quentin-en-Yvelines en rêvant lui aussi déjà très fort au grand rendez-vous de l’été.
Le programme des finales:Jeudi: poursuite par équipes femmes, poursuite par équipes hommes, vitesse femmes.Vendredi: omnium hommes, omnium femmes, vitesse hommes, keirin femmes.Samedi: poursuite individuelle femmes, poursuite individuelle hommes, 500 m femmes, américaine femmes, keirin hommes, américaine hommes.Dimanche: kilomètre hommes, course aux points hommes, course aux points femmes.