Faux-départ. L’équipe de France a manqué son entame de la Coupe du monde 2023, ce dimanche face à la Jamaïque (0-0). Largement favorites sur le papier, les Bleues ont eu le plus grand mal à imposer leur jeu sous la pluie de Sydney, en Australie. Il a fallu attendre 35 minutes pour le premier tir tricolore, signé Kadidiatou Diani. «En première mi-temps, on ne s’est pas procuré une seule occasion», a déploré Eugénie Le Sommer au micro de M6 après la rencontre.

La meilleure buteuse de l’histoire des Bleues (89 buts) ne compte donc pas la frappe déviée de Diani, après un superbe contrôle, qui a frôlé le poteau et a failli tromper la gardienne Rebecca Spencer (45e 5). L’équipe d’Hervé Renard a conclu en force le premier acte, lors duquel la Jamaïque a affiché une discipline et une aisance technique que ne laisse pas deviner sa 43e place au classement Fifa. Véritable poison, l’attaquante et capitaine Khadija Shaw a fait passer un frisson dans le camp bleu sur un coup franc lointain (41e).

Pour le reste, la Jamaïque s’est contentée de miettes. La France a accentué sa domination après la pause (76% de possession de balle), bien qu’entrecoupée de bonnes ressorties jamaïcaines pour se donner de l’air. Les Bleues se sont frustrées, en particulier Diani, présente mais imprécise dans les airs (54e, 67e), y compris en fin de match où le ballon a ricoché sur la barre puis le poteau (90e). Quand ça ne veut pas…

Avant cette ultime énorme occasion, Maëlle Lakrar s’est aussi manquée sur corner (88e), et Sandie Toletti a déchiré sa frappe aux 16 mètres après un bon premier dribble (58e). Hervé Renard a pourtant vu juste en faisant entrer Kenza Dali et surtout Vicki Becho. Leur punch offensif a mis la tête sous l’eau d’une sélection jamaïcaine réduite à dix, dans le temps additionnel, après le second carton jaune pour sa capitaine Shaw (90e 2).

Pour autant, il apparaît clair que ces Bleues ne sont pas rodées. Le Sommer, bien qu’à l’aise techniquement, a eu le plus grand mal à trouver sa place dans ce 4-4-2 inédit. Il y a déjà urgence, car le prochain rendez-vous samedi (12h00) sera face au Brésil, l’un des si ce n’est le choc de la phase de groupes du Mondial. Le troisième match, contre le Panama (52e nation mondiale), sera en théorie plus abordable. Une théorie tordue par la Jamaïque ce dimanche. «Vous pouvez compter sur nous, ne vous inquiétez pas», a promis Hervé Renard, qui pouvait rêver de meilleurs débuts pour son premier tournoi en bleu.