Jo-Wilfried Tsonga aux Jeux Olympiques de Paris ? C’est possible, dans un nouveau rôle à côté du court. Retraité depuis un an et demi, l’ancien numéro 5 mondial a affirmé au journal l’Équipe , ce mardi, son envie de devenir le capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis. Sébastien Grosjean parti entraîner Arthur Fils, le poste se retrouve vacant et le Sarthois aimerait en profiter.

«Je ne pensais pas que Sébastien allait arrêter son mandat à quelques mois des jeux olympiques», a-t-il expliqué au quotidien sportif. «J’ai reçu, comme une dizaine d’autres, une demande pour savoir si j’étais intéressé par le poste. il a fallu se positionner en quelques jours.»

Pour l’heure, le président de la Fédération Française de Tennis, Gilles Moretton, n’a pas tranché puisque les candidats sont nombreux. Selon l’Équipe, Marion Bartoli, Mary Pierce, Julien Benneteau, Arnaud Clément, Henri Leconte, Michaël Llodra ou encore Paul-Henri Mathieu, Fabrice Santoro et Gilles Simon postuleraient.

«Comme un dingue», Tsonga s’est dit emballé à l’idée de manager le groupe France, qui court après une qualification en phase finale de la Coupe Davis depuis 2018. «J’ai envie de le faire ! J’aime le fait qu’on ait un groupe en reconstruction, qu’on ait des jeunes qui commencent à taper très fort, des anciens qui peuvent amener un soutien et les guider.»

Figure emblématique du tennis français, le finaliste de l’Open d’Australie reste néanmoins prudent : «Si demain, les joueurs ne veulent pas de moi, je n’y serai pas». Mais il n’hésite pas à se projeter, en sachant que le prochain capitaine des Bleus aura la charge de la sélection durant les Jeux en 2024, prévus sur les courts de Roland-Garros. «Je ne postule pas là pour me dire, je me fais un petit kiff jusqu’aux Jeux ! Je veux que ce soit un peu pérenne. Pour moi, le minimum, c’est deux ans.»

Tsonga, très expérimenté, possède de solides arguments qui peuvent parler pour lui auprès de la FFT. Le premier étant celui de connaître aussi bien la jeune génération tricolore que les plus anciens comme Gaël Monfils, Richard Gasquet et Adrian Mannarino. «La motivation, ce sont les hommes et ces jeunes qui sont là. Arthur Fils, Luca Van Assche, Giovanni Mpetshi, Ugo Humbert entre les deux générations. Et puis, il y a les anciens, qui sont mes potes et qui, pour moi, auront un rôle à jouer. L’objectif est de créer cette ambiance où les anciens transmettent aux plus jeunes», a-t-il indiqué.

Le message est passé, reste à savoir si les décideurs du tennis français feront confiance au plus gros palmarès du XXIe siècle, déterminé à endosser la veste bleu-blanc-rouge. Une décision devrait tomber à l’issue du Rolex Paris Masters, cette semaine servant à Gilles Moretton pour réaliser des entretiens avec les candidats.