Le N.1 mondial et ses coéquipiers serbes ont dû se plier jeudi soir à ce contrôle à l’issue de la deuxième et dernière rencontre de leur quart de finale remporté 2-0 contre les Britanniques. Après sa victoire décisive dans le deuxième simple face au Britannique Cameron Norrie 6-4, 6-4 à Malaga, Djokovic a fustigé jeudi soir en conférence de presse le fait que des agents soient venus 90 minutes avant le match l’informer qu’il devait subir un contrôle.
«On m’a notifié que j’étais choisi pour le contrôle antidopage alors que je m’apprêtais à aller sur le terrain une heure et demie plus tard», a-t-il déploré, en serbe, en désignant dans la salle un agent du contrôle antidopage qui le suivait selon lui «depuis plusieurs heures déjà». «Ils m’en ont informé après l’échauffement», a-t-il poursuivi. «Or, j’ai une routine, je dois simplement me préparer pour entrer dans un match, et je n’ai pas besoin de cette distraction», a ajouté le joueur de 36 ans en dénonçant une situation «complètement illogique» à laquelle il n’avait jamais été confronté.
«Je n’ai pas besoin que quelqu’un vienne me faire un prélèvement de sang, d’urine, ou réfléchir au fait de savoir si je serai en mesure de donner mon urine à cet instant ou non.» Il a ajouté qu’on lui avait expliqué qu’un tel contrôle, avant le match, devait permettre que l’on évite de déranger son équipe après la rencontre, un argument qu’il a balayé.
Samedi, peu avant que la Serbie n’entame sa demi-finale de Coupe Davis contre l’Italie, l’Agence internationale pour l’intégrité du tennis (ITIA) a défendu auprès de l’AFP les procédures antidopage. «Du fait du format des compétitions par équipes, parmi lesquelles la Coupe Davis, les équipes peuvent être notifiées du fait qu’elles ont été choisies pour le contrôle antidopage avant que les matches ne débutent et elles fournissent leurs échantillons quand elles sont prêtes», a expliqué à l’AFP un porte-parole de l’ITIA. «Entre la notification et la remise de l’échantillon, elles sont suivies par un membre de l’équipe antidopage.»
Djokovic avait réaffirmé jeudi soir la nécessité des contrôles: «J’ai toujours soutenu les contrôles, pour moi ou pour tous les autres. S’il faut le faire cent fois, on le fait cent fois, aucun problème, mais jamais avant un match.»