HAUTS

La victoire du soir de l’ASM contre le Racing (23-18) en est une nouvelle fois la preuve : pour s’imposer cette saison, Clermont doit titulariser Benjamin Urdapilleta. À 37 ans, l’ouvreur argentin n’a rien perdu de sa superbe et démontre encore toute son importance pour son équipe. Véritable métronome dans son jeu au pied, il s’est une nouvelle fois montré d’une redoutable justesse dans ses choix en jouant à la main ou au pied au bon moment. Décisif sur le deuxième essai de l’ASM et précis comme à son habitude face aux perches (5/5), il est le principal artisan de la victoire clermontoise ce samedi.

Ils étaient au nombre de 4 ce samedi soir sur la feuille de match. Et à l’image de leur compatriote cité ci-dessus, les Argentins ont chacun réussi un match plein. Auteur d’un essai, Bautista Delguy n’a pas hésité à se proposer au centre du terrain dans son style particulier pour toucher des ballons. Défensivement, il a répondu présent face à un Habosi pourtant en grande forme (voir ci-dessous). Chez les avants, Marcos Kremer a en plus de son immense abattage défensif réalisé quelques charges destructrices comme sur le premier essai de l’ASM (10’). Entrée en jeu peu avant l’heure de jeu, Tomas Lavanini n’a attendu que quelques instants pour se distinguer en volant un ballon en touche à l’alignement du Racing. En bref, l’ASM, peut remercier ses Argentins.

En souffrance dans les duels et perdants dans la majorité des duels, les Racingmen ont pu compter sur Vinaya Habosi. L’ailier fidjien a longtemps été le seul Ciel et Blanc à réussir à avancer, à casser des placages et à créer du danger dans la défense Auvergnate. Et pour voir plus de danger du côté du Racing il aura fallu attendre la rentrée Tabuavou et Kamikamica, tous deux décisifs sur l’essai de l’espoir du Racing (71’).

flops

L’ouvreur Sud-Africain va subir la comparaison avec son adversaire argentin du soir. Peu inspiré dans le jeu, Tristan Tedder est globalement passé à côté de son match. Entre pénal-touches pas trouvés, jeu au pied directement en touche, manque de réussite face aux perches et en-avant évitable, le numéro 10 du Racing a compliqué la vie de ses coéquipiers. Un match à oublier pour lui qui a également laissé son équipe à 14 contre 15 juste avant la mi-temps pour un placage sans ballon.

En voyant la première période du Racing 92, on a bien cru que l’équipe remaniée alignée par Stuart Lancaster allait passer une très mauvaise soirée. Avec 13 changements par rapport à la victoire contre La Rochelle dimanche dernier, on n’a pas reconnu le Racing 92 avant l’heure de jeu. Dominés dans l’intensité et dans les duels, les Ciel et Blanc ont fini par revenir dans la partie en profitant de l’indiscipline clermontoise ( le point noir de l’ASM pour Christophe Urios). Avec plus de réussite et une meilleure efficacité dans les zones de marques, le Racing 92 aurait pu réaliser un coup sur la pelouse du Marcel Michelin. Il repart finalement avec le seul point de bonus défensif comme gain de consolation.