HAUTS

Si vous susurrez son nom à l’oreille des défenseurs de Premier League, et même de nombreux clubs européens, cela suffira probablement à donner des cauchemars à la plupart d’entre eux. Depuis son arrivée à Manchester City, Erling Haaland s’est fait le spécialiste de faire trembler les arrière-gardes adverses. Parfois critiqué outre-Manche pour son manque d’impact dans les grands matches, le cyborg a répondu de la meilleure des manières en inscrivant ses 16e et 17e buts de la saison, le tout en 16 matches. Un ratio monstrueux, digne d’une deuxième place récente au ballon d’Or. Il a ouvert le score à la 25e minute, d’un penalty qu’il avait lui-même obtenu. Puis il a redonné l’avantage aux siens, après un excellent centre de Foden (47e) au retour des vestiaires. Le patron de l’attaque Citizen.

Il n’est pas rare de voir des joueurs réussir des performances exceptionnelles face à leur ancienne équipe, et ce match n’a pas été une exception. Titulaire sur l’aile gauche du quatuor offensif concocté par Pochetino, Raheem Sterling a été un danger de tous les instants pour la défense adverse. Buteur à la 37e pour permettre aux siens de mener pour la première et unique fois de la rencontre, il a par la suite été la rampe de lancement de nombreuses des occasions des Blues. Quant à Cole Palmer, l’ailier droit de Chelsea a lui fait preuve d’un mental d’acier en fin de match. À la 94e minute, le joueur formé à Manchester City a assumé ses responsabilités pour tirer le penalty de l’égalisation. Un coup de pied inarrêtable, alors qu’Ederson était parti du bon côté. Il s’est rappelé au bon souvenir de Pep Guardiola.

Auteur du seul but de la finale de Ligue des champions la saison dernière, Rodri Hernandez va finir par devenir un spécialiste des réalisations déterminantes. Face à Chelsea, le milieu de terrain espagnol a signé son troisième but en championnat de l’exercice en cours, mais a aussi été, comme à son habitude, le maître à jouer de Manchester City. Véritable tour de contrôle, il a rendu tous les ballons propres à ses coéquipiers, remporté ses duels et n’a pas été avare de transversales parfaites. Un nouveau match référence pour l’homme fort de Pep Guardiola.

flops

Bien que les supporters des Blues aient assisté à un grand match de football dans le cadre de cette douzième journée de Premier League, les habitués de Stamford Bridge ne sont pas coutumiers du fait. Pire encore, si Chelsea voyage plutôt bien, les hommes de Mauricio Pochetino n’y arrivent pas à domicile. Après ce nouveau match nul, cela fait désormais plus de sept mois, et une victoire face à Leeds, que les Blues ne se sont pas imposés dans leur jardin en championnat. S’ils veulent regarder plus dans le classement, les coéquipiers de Disasi vont devoir corriger cette anomalie.

Dans un match à huit buts, il n’est pas étonnant qu’un défenseur apparaisse dans cette catégorie. En difficulté tout au long de la rencontre, Gvardiol n’a jamais semblé être rentré dans son match. En difficulté à la relance, le défenseur droit est surtout directement responsable du deuxième but des Blues. Sur une passe en profondeur de Reece James, l’international croate a dévié le ballon pour le latéral de Chelsea, qui, tout heureux de voir le cuir revenir dans ses pieds, a pu adresser un caviar à Sterling. En attaque, l’ancien de Leipzig a été bien trop discret, n’apportant que trop rarement une solution en débordant. Une partie compliquée pour celui qui anime d’habitude si bien son côté droit.

Au contraire de ses partenaires du front de l’attaque des Skyeblues, Jérémy Doku a été en grande difficulté tout au long de la rencontre. Face à un Reece James en grande forme, l’ancien Rennais a systématiquement buté sur le capitaine des Blues. Une partie médiocre, sublimée par une simulation ridicule qui n’a pas échappé à l’arbitre de la rencontre, synonyme de carton jaune (56e). Pep Guardiola ne s’y est d’ailleurs pas trompé, et a choisi de sortir l’ailier belge au profit de Jack Grealish, qui s’est montré bien plus remuant jusqu’à la fin du match.