Le prodige du basket Victor Wembanyama va avoir «un très gros rôle» en équipe de France aux Jeux olympiques de Paris, a jugé vendredi le capitaine des Bleus Nicolas Batum. Batum avait affronté Wembanyama lundi en NBA pour une victoire de Philadelphie face à San Antonio (133-123) avec une performance folle du pivot de 76ers Joel Embiid, auteur de 70 points.
«Le match a été un bon apprentissage pour Victor, qui a quand même mis 33 points. Il ne s’est pas laissé abattre, pas une fois je ne l’ai vu baisser la tête, reculer, abandonner, ça montre sa force de caractère. Il a une classe au-dessus des autres. Ce qu’il montre c’est dingue. Son potentiel est peut-être plus grand que celui de Joel Embiid, qui est pourtant un monstre physique et technique», a expliqué Batum lors d’un point presse avec plusieurs médias français.
«Individuellement il peut prétendre au All-Star Game mais les résultats collectifs vont peut-être l’en empêcher (San Antonio est dernier de la conférence Ouest), c’est peut-être la seule année où il n’ira pas», a ajouté le vétéran français (35 ans), alors que les dix titulaires ont été révélés jeudi et que «Wemby» peut encore rêver d’être remplaçant pour l’évènement qui se tiendra le 18 février à Indianapolis.
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Batum mènera lui en tant que capitaine l’équipe de France de basket aux Jeux olympiques de Paris cet été, après avoir conquis l’argent à Tokyo en 2021. «Il (Wembanyama) va avoir un très gros rôle dans le groupe, il le mérite, il l’a gagné. On a parlé de ça avec Victor lundi, de la façon dont je joue avec Joel Embiid, de comment je peux trouver des espaces, le servir à l’intérieur, comment je vais mettre ça en place avec les Bleus. On va en parler aussi avec Vincent (Collet, le sélectionneur).»
Les Bleus pourraient retrouver aux JO la «Dream Team» des États-Unis, dont fera probablement partie Joel Embiid, qui a longtemps hésité avec le maillot français, lui qui possède trois passeports (avec le Cameroun). «Embiid a fait son choix, on n’en parle pas, jamais, ça ne sert à rien, ça ne change pas notre relation», a commenté Batum, qui avait rejoint début novembre les 76ers de Philadelphie en provenance des Los Angeles Clippers.
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Avec 29 succès et 14 défaites, Philadelphie, 3e de la conférence Est, fait partie des prétendants au titre NBA, et affronte le tenant du titre Denver samedi. «On a deux gros joueurs de haut niveau, un confirmé avec Joel (Embiid), un autre qui crève l’écran avec Tyrese Maxey, et plein de très bons joueurs autour. On a un coach qui a été champion récemment (Nick Nurse, avec Toronto en 2019), une fan base (nos supporters, NDLR), une salle où il est difficile de venir gagner… On a tous les ingrédients pour faire une belle saison», a complété Batum.
«Mon intégration a été assez simple, je n’ai pas un jeu compliqué, je ne demande rien, pas de système, pas telle ou telle place, pas un nombre de shoots, a-t-il poursuivi. J’essaie de m’adapter, de faire que la machine tourne bien, a indiqué l’ailier aux 16 saisons NBA. J’ai été tellement bien intégré que je n’ai aucune pression. Je n’ai rien à forcer. On n’attend pas de moi des statistiques directes mais de la mise en place du jeu.»