Tuomas Iisalo, entraîneur du Paris Basketball à la «progression fulgurante» depuis sa création en 2018, a déclaré vouloir accomplir quelque chose d’«unique dans le basket européen», se projetant sur la prochaine Euroligue pour laquelle le club est qualifié après son titre vendredi en Eurocoupe.

Vous gagnez l’Eurocoupe après une saison continentale parfaite (22 victoires et une défaite)…Depuis le début de saison, nous sommes en mission pour aller chercher ce titre: nous savons que le seul moyen pour atteindre le plus haut niveau du basket (l’Euroligue), c’est de gagner l’Eurocoupe. Cela a mis beaucoup de pression à l’encadrement, à l’équipe.

Que cela fait-il de le faire avec une équipe jeune ?La perception est plutôt que nous avons des joueurs expérimentés habitués à gagner. Or, nous sommes la deuxième équipe la plus jeune d’Eurocoupe cette année. Nous essayons de se développer le plus rapidement possible en la stimulant tous les jours à l’entraînement par des défis difficiles, afin que les matches soient les plus faciles possible. La clé, c’est la confiance collective que nous avons tous, les joueurs envers leurs coéquipiers : «Si je fais mon boulot et celui d’à côté aussi, alors nous allons réussir.» Et la confiance qu’ont les joueurs envers le staff. Je suis très fier de ce groupe.

Que représente ce titre pour ce jeune club ?Une progression fulgurante. Je ne sais pas s’il y a un équivalent dans l’histoire du basket européen, grâce à tout le travail (des actionnaires américains) Eric Schwarz et David Kahn. Quand ils m’ont présenté le projet l’été dernier, ils m’ont dit qu’ils avaient besoin d’un petit plus, ils m’ont fait confiance et m’ont donné les clés de la partie sportive. Ce n’était pas facile car je peux être présenté comme ayant un caractère difficile. La victoire en Leaders Cup, le titre en Eurocoupe, l’inauguration de l’Arena (mi-février), 13.000 personnes à Bercy contre Monaco (en janvier) : on fait quelque chose d’unique. En début de saison, j’ai appelé mes amis en Finlande et leur ai dit: «Il y a tellement de talents dans ce pays, une telle culture basket à Paris, nous pouvons faire quelque chose de spécial.» Et nous allons continuer. La saison prochaine (en Euroligue) un défi encore plus grand nous attend, avec plus de matches, plus d’argent nécessaire pour les vols, l’hôtellerie, avoir un effectif plus fourni. Mais nous allons relever le défi car nous voulons accomplir quelque chose d’unique dans le basket européen. Mais là, je ne veux pas penser au futur, juste boire, fumer des cigares. Parfois il faut se poser, profiter et regarder ce qu’on a accompli. Le reste viendra à temps.