La Ligue nationale de basket (LNB), forte d’un nouveau contrat de diffusion, veut s’imposer comme «la ligue de référence en Europe» et se réjouit de pouvoir enfin renforcer la visibilité de la Betclic Elite, qui reprend ce samedi. Ce contrat, signé avec la chaîne de télévision L’Equipe et la plateforme de streaming Skweek jusqu’en 2030, permet à la LNB de voir plus loin, après des années sans diffuseur durable et économiquement attractif. «On rêvait d’une exposition télé de qualité pour le basket-ball français», analyse Philippe Ausseur, le nouveau président de la ligue élu en juin. «Avec ce nouveau contrat, on a l’ambition de devenir la ligue de référence en Europe».

La chaîne L’Equipe proposera chaque dimanche, en fin d’après-midi, un match de la saison régulière. Elle diffusera également dix matches de play-offs — y compris les finales –, trois de la Leaders Cup (16 au 18 février 2024) ainsi que le All-Star Game (30 décembre 2023). «Le basket entre dans cette cour de grand sport. Pour la première fois de l’histoire (du championnat, NDLR), les matches seront produits et diffusés avec une qualité supérieure», analyse Fabrice Jouhaud, directeur de la LNB. «La (nouvelle) programmation ressemble à ce qui est traditionnellement réservé au football ou au rugby».

Skweek, plateforme OTT lancée en octobre 2022 par Fedcom, le groupe fondé par Aleksej Ferdoricsev, propriétaire du club de basket de Monaco, diffusera quant à elle l’intégralité des matches de saison régulière de Betclic Elite, des playoffs, finales, de la Leaders Cup, et du All-Star Game. La plateforme a aussi annoncé que Tony Parker, président de Villeurbanne, animerait une émission hebdomadaire chez lui avec ses amis, le «Skweek Show by Tony Parker», pour discuter «basket, sport, mais aussi cinéma, musique, débats de société».

Le président de la LNB, s’est dit «très heureux de cet engagement sur le long terme, qui va permettre aux clubs de poursuivre leur développement et au basket professionnel de rayonner encore davantage en multipliant son exposition». «Nous sommes à un moment charnière. Il faut qu’on soit au rendez-vous» en profitant de cette nouvelle exposition, explique-t-il.

Les droits TV, d’un montant de 1,3 million d’euros environ pour l’exercice 2023/2024, sont amenés à potentiellement augmenter pour atteindre progressivement «jusqu’à trois millions d’euros» en 2030. «On se réjouit (de cette nouvelle diffusion, NDLR), mais on ne veut pas bâtir l’économie du basket-ball professionnel français uniquement sur les droits TV», précise Philippe Ausseur. «C’est indispensable que la ligue et les clubs trouvent d’autres sources de revenus», citant les recettes liées à la billetterie à titre d’exemple.

Mais cette exposition permet de voir plus loin pour le championnat de France, encore en partie diffusé l’année dernière sur beIN Sports et sur les antennes régionales de France 3, qui retransmettront cette année certaines affiches de Pro B (2e division).