Monaco affrontera en quarts de finale de l’Euroligue de basket Fenerbahçe, qui a terminé sixième de la saison régulière vendredi à l’issue de la 34e et dernière journée, lors de laquelle l’Efes Istanbul a achevé par une qualification sa remontée au classement.

Présente au Final Four au printemps dernier pour la première fois de son Histoire, l’ASM devra franchir les portes du «Fener» (6e) pour rééditer sa performance. Elle a cependant bien failli retrouver une vieille connaissance, l’Olympiacos (5e), son bourreau en quarts de finale en 2022 puis en demi-finales l’an passé: l’équipe grecque a eu besoin de la prolongation pour se défaire à domicile (84-81) du club turc dans un match qui déterminait l’adversaire de Monaco (le perdant) et celui du FC Barcelone (4e).

Comme la saison passée face au Maccabi Tel Aviv (3-2), la «Roca Team» aura l’avantage du terrain (avec un éventuel cinquième match décisif à domicile), précieux face au vainqueur de l’Euroligue en 2017, et ses bouillants supporters.

Le club turc a changé d’entraîneur mi-décembre, le Lituanien Sarunas Jasikevicius remplaçant, six mois après son départ du FC Barcelone, le Grec Dimitris Itoudis, et s’appuie sur l’expérience du Grec Nick Calathes à la mène ainsi que sur l’ailier Nigel Hayes-Davis (14,5 pts de moyenne). L’Américain a battu fin mars le record de points inscrits sur un match d’Euroligue (50, dont 9/16 à 3 points).

Les Monégasques devront, d’ici la série qui débute le 23 ou 24 avril, avoir retrouvé un peu de la fraîcheur physique qui leur fait défaut ces dernières semaines. Ils espéreront aussi compter sur le talent de Mike James, devenu le 7 mars le meilleur marqueur de l’histoire de l’Euroligue (4.558 points désormais, 18,7 de moyenne cette saison).

Le club du Rocher termine derrière le Panathinaikos, de retour au premier plan après une saison dernière catastrophique (17e et avant-dernier avec 23 défaites en 34 journées). Le propriétaire du sextuple vainqueur de l’Euroligue (la dernière fois en 2011), Dimitrios Giannakopoulos, a confié la mission redressement au Turc Ergin Ataman, champion d’Europe 2021 et 2022 avec l’Efes Istanbul, et a considérablement renforcé l’effectif avec les arrivées de l’intérieur français Mathias Lessort et des meneurs-arrières Kendrick Nunn (ex-Washington Wizards) et Kostas Sloukas, chipé au grand rival, l’Olympiacos.

Avec quatre victoires de plus que les Athéniens sur la saison régulière, le Real Madrid toise le reste de la troupe du haut de ses 27 succès. Les champions en titre et détenteurs du record de sacres (11) ont fait un long cavalier seul en tête, forts d’un effectif stable et renforcé par le meneur argentin Facundo Campazzo.

Ils ont toutes les armes pour briser la malédiction selon laquelle jamais l’équipe ayant terminé première de la saison régulière, depuis l’instauration de la poule unique en 2016, n’a été sacrée championne d’Europe.

Seulement 16e il y a dix journées, l’Efes Istanbul a elle terminé en trombe (8 victoires pour 2 défaites), réveillée par la promotion sur le banc du Croate Tomislav Mijatovic (à la place d’Erdem Can), pour arracher le dernier strapontin pour le «play-in» en dynamitant l’Etoile Rouge Belgrade (100-55) jeudi à domicile.

L’équipe du meneur Shane Larkin (meilleur joueur d’Euroligue cette saison à l’évaluation) devance le Partizan Belgrade, quart de finaliste la saison passée qui avait besoin d’un succès vendredi contre Valence (79-66) combiné à une défaite de son grand ennemi pour se qualifier. L’Efes (9e) affrontera au premier tour du «play-in», instauré cette saison sur le modèle de la NBA, la Virtus Bologne, qui a terminé à la dernière place qualificative (10e) en s’inclinant vendredi à domicile contre Vitoria (95-91).

Le club basque (8e) sera opposé au Maccabi Tel Aviv (7e), une rencontre dont le vainqueur ira en quarts de finale (face au Panathinaikos). Le perdant aura lui une nouvelle chance de les rallier (pour défier le Real), face au vainqueur d’Efes-Bologne.