Nicolas Batum (capitaine de l’équipe de France de basket, après la victoire 80-69 contre le Monténégro ) : «Plus d’adversité que face à la Tunisie ? C’est une très bonne chose. C’est dans la difficulté et l’adversité qu’on va grandir. On a eu une grosse semaine de travail. On était un peu sur les rotules aujourd’hui (mercredi), avec les jambes lourdes après un gros déplacement et cinq heures de bus entre Pau et Montpellier hier (mardi). Ils ont très bien joué. C’est une équipe qui joue dur. Ils sont en place, ils s’entraînent depuis un moment. On savait ce qu’on allait avoir en face. On a connu des galères, des runs, on les a laissés revenir. On n’a pas été bon aux rebonds. On défend parfois très bien mais on ne finit pas les actions. Il va falloir le corriger très vite. Evan Fournier ? On n’était pas inquiet. Avec Nando (De Colo), on essaie de lui enlever la pression de la création du jeu. Le trois points de Rudy Gobert ? Incroyable ! Ça montre la confiance qu’il a quand il joue avec nous. C’est très facile de jouer avec lui, il faut juste avoir confiance en lui et savoir comment l’utiliser.» (en zone mixte)
Vincent Collet (sélectionneur de l’équipe de France) : «Evan Fournier ? Le point positif, c’est l’ensemble de ce qu’on a produit en attaque, avec une réussite très moyenne mais avec une trentaine de tirs ouverts, et en tout cas beaucoup plus de tirs ouverts que de tirs contestés. C’est ce qu’on cherche pour l’instant offensivement. La prestation d’Evan en fait partie, mais c’est plus que cela. Déjà, je n’étais pas spécialement inquiet par rapport au premier match mais surtout, ce qui nous importe, c’est que l’équipe progresse, pas que Pierre, Paul ou Jacques progresse. Ce qui est important en ce moment, c’est l’équipe, jusqu’à ce qu’on parte au Japon. Là, il sera temps, en préparation terminale, de se préoccuper de si l’un ou l’autre est un peu moins bien que ce qu’on attend mais pas après une semaine de préparation. (…) Dans les points négatifs, il y a eu une vraie faiblesse au rebond. C’est une question de concentration et de responsabilité individuelle. On ne fait pas suffisamment les écrans de retard, et en particulier nos joueurs extérieurs. Je ne pense pas que le Monténégro soit la meilleure équipe du monde aux rebonds offensifs…
Je suis plutôt satisfait qu’on a su garder une trame identique dans notre jeu (par rapport à dimanche). Forcément avec moins de facilité parce qu’en face, il y avait plus d’agressivité, de rugosité et de niveau. Il y a eu des rechutes, où on jouait trop direct. Mais on a encore pas mal renversé la balle et créé pas mal de situations de tirs ouverts. C’est très positif. Sur le plan défensif, il y a le rebond, mais aussi le jeu intérieur en première période avec beaucoup d’aides incontrôlées. On est venu faire des prises à deux qui n’étaient pas du tout demandées ou préparées, des inspirations qui nous ont coûté cher contre de bons passeurs. C’était beaucoup mieux en seconde période. Dans les choses négatives, on a aussi été trop permissifs sur les un contre un, notamment quand on est passé en zone. Mais on n’a encaissé que 69 points, on a fait 26 déflexions (toucher la balle en défense). Au-dessus de 20, c’est correct. Les Monténégrins n’ont shooté qu’à 38%. Il y a quand même eu une agressivité, à l’image de Batum en début de match sur Ivanovic, une pression sur la balle intéressante, même il faut le faire sur la durée.» (en conférence de presse)
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