L’affaire du baiser forcé prend un nouveau tournant. Suspendu provisoirement de «toutes fonctions relatives au football au niveau national et international» par la Fifa pendant 90 jours, Luis Rubiales pourrait ne plus être présent dans le paysage du monde du ballon rond pendant très longtemps. Selon les informations révélées par le Daily Mail, la Fédération internationale de l’Association du Football viserait une suspension de 15 ans pour l’homme qui a embrassé de force la joueuse espagnole Jennifer Hermoso lors de la cérémonie de remise du trophée de la Coupe du monde féminine de football le 20 août dernier. Les Espagnoles étaient devenues championnes du monde pour la première fois de leur histoire en battant l’Angleterre (1-0).
L’affaire au centre de l’actualité du football mais aussi de la politique, notamment en Espagne, a pris une ampleur extraordinaire peu après la finale de la Coupe du monde en Australie et en Nouvelle-Zélande. Luis Rubiales avait présenté ses excuses dans un premier temps, jugées insuffisantes notamment par le chef du gouvernement Pedro Sanchez. Il a ensuite lors d’une conférence à la fédération espagnole de football, affirmé qu’il ne démissionnerait pas, malgré les demandes entre autres, de la Fédération qu’il présidait il y a peu.
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La mère de Luis Rubiales a déclaré entamer lundi une grève de la faim pour soutenir son fils et dénoncer «le harcèlement» dont il fait l’objet. Devenu l’homme le plus détesté d’Espagne, Rubiales est devenue une cible politique, de quoi rassembler les responsables publics vers une volonté commune : le retrait de l’homme de 46 ans. Toujours est-il que sur le plan sportif, les 23 championnes du monde ainsi que 58 autres joueuses espagnoles refusent de porter à nouveau le maillot de la sélection tant que Rubiales fera partie du décor. Le footballeur du Real Betis Borja Iglesias a déclaré de son côté mettre un terme à sa carrière internationale tant que le problème ne sera pas réglé pour de bon.