La France abat sa dernière carte pour une finale européenne. Après l’élimination du Paris SG en demi-finales de Ligue des champions, Marseille espère prolonger le plaisir jusqu’au bout en Ligue Europa. Les Phocéens se déplacent dans le nord de l’Italie, à Bergame, chez l’Atalanta jeudi (21h) en demi-finale retour, une semaine après un match nul au stade Vélodrome (1-1). État des lieux avant un rendez-vous potentiellement historique pour l’OM.

Cueillis à froid par une frappe précise de Gianluca Scamacca (11e), les Marseillais avaient vite relevé la tête dans un Vélodrome bouillonnant. Une étonnante et sublime frappe du défenseur Chancel Mbemba a rallumé la flamme (20e). L’OM a eu les occasions pour s’imposer, mais Pierre-Emerick Aubameyang a été maladroit (42e), le but d’Ismaïla Sarr refusé pour hors-jeu (64e) et Azzedine Ounahi a tiré sur la barre (73e). «Il y a un petit goût amer», regrettait l’entraîneur Jean-Louis Gasset, même si la prestation globale laissait place à «beaucoup d’espoir» avant le match retour.

Comme lors des quarts de finale de Ligue Europa, Marseille a été dispensé de Ligue 1 ce week-end, afin de mieux récupérer du match aller et préparer idéalement le retour. L’Atalanta n’a pas eu cette chance. 5 des 11 joueurs titulaires contre l’OM l’étaient aussi lundi dernier, lors d’une victoire qui s’est tardivement dessinée chez la Salernitana (1-2). De plus, le club bergamasque joue encore gros en Serie A où il est 5e, juste devant l’AS Rome qu’il recevra dimanche, avant la finale de Coupe d’Italie face à la Juventus le 15 mai. De quoi vivre une fin de saison en apothéose… ou en pétard mouillé.

Oui, contrairement à l’Atalanta qui joue encore gros sur trois tableaux, on l’a vu. Marseille est 9e de L1 et rejoindrait Lyon (7e) en remportant son match en retard. Il ne serait alors qu’à deux points de Lens, 6e et virtuellement barragiste pour la Ligue Europa Conférence. Un lot de consolation qui sera difficile à décrocher, avec encore deux matches derrière.

Un sacre en C3 qualifierait directement l’OM pour la prochaine Ligue des champions. Nul doute que joueurs et supporters sacrifieraient avec joie le sprint final du championnat au profit d’une deuxième coupe d’Europe dans l’histoire du club. Le président Pablo Longoria aussi, pour repartir sur de meilleures bases.

Pierre-Emerick Aubameyang est le meilleur buteur de l’histoire de la Ligue Europa (anciennement Coupe de l’UEFA), qui vit sa 53e édition. L’attaquant marseillais (33 buts) devance Henrik Larsson (31), Radamel Falcao et Klaas-Jan Huntelaar (30). Il est aussi le N.1 au classement cette saison (10 buts) devant Romelu Lukaku (AS Rome, 7). Le Gabonais, 34 ans, n’a toutefois jamais soulevé le trophée, échouant en finale avec Arsenal contre Chelsea en 2019 (4-1).

À lire aussiAtalanta-OM : de zéro à héros, comment Aubameyang a retourné le public marseillais

Si rien n’est joué entre l’OM et l’Atalanta, on ne peut pas en dire autant de l’autre demi-finale. Le Bayer Leverkusen s’est imposé à l’aller chez l’AS Rome (0-2) et a déjà un pied à Dublin, théâtre de la finale le 22 mai prochain. Champion d’Allemagne, Leverkusen n’a perdu aucun de ses 48 matches toutes compétitions confondues cette saison. À peine croyable. Les joueurs de Xabi Alonso ont encore étrillé un pauvre adversaire en Bundesliga, dimanche dernier, en l’occurrence Francfort (1-5).