Les supporters lyonnais seront interdits de déplacement pour un match ferme et trois avec sursis en Ligue 1 après les actes racistes survenus lors du match annulé Marseille-Lyon le 29 octobre, qui se joue finalement ce mercredi au stade Vélodrome, a décidé la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP).
Cette décision intervient au lendemain de l’interpellation de trois supporters de l’OL, placés en garde à vue à Marseille dans le cadre de l’enquête ouverte par le parquet de Marseille pour «provocation à la haine raciale et injures à caractère racial».
La commission a précisé avoir pris cette décision «après avoir pris connaissance des éléments tangibles apportés par l’Olympique Lyonnais (plaintes nominatives à l’encontre des supporters précédemment identifiés)». Les trois hommes interpellés seraient membres ou proches de la «Mezza Lyon», un groupe de supporters de l’OL ouvertement d’extrême droite.
Le 29 octobre, alors que le bus de l’équipe lyonnaise et un bus de supporters avaient été caillassés, entraînant la blessure au visage de l’ex-entraîneur Fabio Grosso, des saluts nazis et des cris de singe avaient ensuite été signalés au sein du parcage visiteurs du stade Vélodrome. Le match, annulé, a été reprogrammé mercredi sans les supporters lyonnais, interdits de déplacement par arrêté.
L’OL avait condamné «fermement les inacceptables comportements racistes» de ses supporters. Le dossier concernant les actes racistes avait été mis en instruction par la commission de discipline le 9 novembre, jour où la LFP avait décidé de ne pas sanctionner l’Olympique de Marseille pour le caillassage des cars de Lyon, arguant que les incidents s’étaient produits sur la voie publique et donc en dehors de sa responsabilité. Deux enquêtes judiciaires ont été ouvertes pour «violence volontaire en réunion», après les caillassages du bus des joueurs lyonnais et d’un bus de supporters.
La commission de discipline a également décidé d’infliger un retrait d’un point avec sursis au SC Bastia et une interdiction de déplacements de ses supporters pour deux rencontres pour «usage et jet d’engins pyrotechniques, dégradations et comportement à caractère raciste» de ses supporters lors du match de Ligue 2 Paris FC-Bastia le 11 novembre.
Ces décisions interviennent au lendemain des déclarations de la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra expliquant vouloir «décider d’un moratoire sur les déplacements de supporters». La violence a pris une tournure plus dramatique samedi avec la mort du supporter de Nantes lors d’une altercation avec des fans niçois, pour laquelle un chauffeur de VTC a été mis en examen et incarcéré lundi.