«Il y a dans votre attitude, comme vous le démontrez à chaque Conseil de Paris, de la désinvolture». Le mot est lâché. Il est de Rachida Dati, maire du 7ème arrondissement, qui a vivement attaqué la maire de la capitale Anne Hidalgo lors du Conseil de Paris, ce mardi 14 novembre.
«C’est la même [la désinvolture, NDLR] qui vous coûte très cher, si l’on peut dire, dans le cadre de votre voyage alibi à Tahiti, dont on apprend encore ce matin que vous avez bénéficié d’un hélicoptère alors même que vous faisiez croire que vous étiez en train de faire du vélo sur une piste cyclable parisienne», a-t-elle poursuivi avec colère.
«Si vous trouvez trace d’un hélicoptère prévenez-moi car je n’en ai pas vu trace», a de son côté répondu la maire de Paris en ironisant.
Cette passe d’armes survient seulement quelques jours après la polémique qui a entouré le voyage d’Anne Hidalgo en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française. Si l’édile parisienne devait initialement s’y rendre pour rencontrer des élus locaux, visiter un centre culturel mais surtout inspecter un site qui doit accueillir les épreuves de surf aux Jeux olympiques 2024, elle n’a finalement pas pu… visiter le spot. Elle a ainsi été accusée d’utiliser ce voyage professionnel pour rendre visite à sa famille et notamment à sa fille, qui vit sur l’île de Raiatea.
«Vos insinuations, vos attaques permanentes, vous avez convoqué la presse pour qu’il y ait un show», s’est finalement emportée Anne Hidalgo lors du Conseil de Paris en s’adressant à sa rivale politique. «Vous êtes, messieurs et mesdames les journalistes, convoqués au Datishow», a-t-elle finalement lancé avant d’être – faiblement – applaudie. «Mais le Datishow s’est un peu calmé, parce que Madame Dati, elle est présidente d’un groupe qui a une vision radicalement différente de la nôtre, elle ne porte pas l’écologie, elle ne porte pas le social», a-t-elle poursuivi avant d’être huée par la salle.
«Et évidemment c’est respectable, je respecte, je respecte», a-t-elle insisté. Avant d’ironiser : «Je respecte tout à fait car la beauté de la démocratie, c’est qu’il y ait des différences et des projets qui s’affrontent démocratiquement et que les électeurs tranchent. En l’occurrence, ça fait quand même vingt ans qu’ils tranchent en dehors de ce que vous leur proposez».