Ils participaient, comme chaque semaine, à une opération de tractage sur le campus. Jeudi 21 septembre, cinq étudiants de l’université de Nanterre, tous militants au sein du mouvement «Les Jeunes avec Macron» (JAM) ont été agressés par une dizaine de militants du groupuscule d’extrême gauche «la Jeune Garde». Le mouvement politique JAM a dénoncé ces actes sur X (anciennement Twitter), demandant «la dissolution de ce groupuscule» et de «tous ceux qui prônent la violence comme mode d’action».
Ces cinq étudiants s’étaient donné rendez-vous à 18h, cours Nicole Dreyfus, à l’entrée de l’université. Chaque semaine, ils participent à des opérations de tractage et de collage pour détailler les mesures mises en place par le gouvernement. Dès leur arrivée, ce 21 septembre, ils remarquent la présence de militants de «la Jeune Garde», venus quant à eux coller des affiches pour la manifestation «contre les violences policières» du 23 septembre à Paris, organisée à l’initiative de plusieurs partis de gauche.
«Avant même que nous ne déployions nos tracts, ils nous ont identifiés et se sont immédiatement dirigés vers nous», raconte Elie Halphen, référent 92 du mouvement politique «Les Jeunes avec Macron». Après de violentes menaces, les militants d’ultragauche ont demandé aux cinq étudiants de quitter les lieux, affirmant qu’ils n’avaient «rien à faire là», l’université de Nanterre étant selon eux, «une terre de gauche», confirme une source proche du dossier.
Loin d’imaginer que les menaces seraient mises à exécution, les jeunes macronistes ont pu tracter sans incident pendant une vingtaine de minutes, avant d’être victimes d’une nouvelle tentative d’intimidation, cette fois plus violente.
«Dix personnes ont débarqué pour nous arracher les tracts, nous bousculer, certains ont pris des coups de pieds et ont été poussés violemment», explique le référent des JAM. Ces militants de «la Jeune Garde», tous couverts de masques chirurgicaux pour dissimuler leur identité ont alors, poursuit-il, encerclé chacun des cinq jeunes, les insultant de façon virulente.
«Si nous n’étions pas partis, ça aurait dégénéré», déplore Elie Halphen, dénonçant une «radicalisation politique» sur le campus de Nanterre où l’extrême gauche, dit-il, est «très présente». «La fac doit rester un lieu où le débat d’idées est possible», souligne le militant, ajoutant qu’une plainte a été «immédiatement déposée». Contactées par Le Figaro, ni l’université de Nanterre ni la Jeune Garde n’ont donné suite à nos sollicitations.