La multiplication des récentes crises sociales et leur violence exponentielle ont rendu les LBD indispensables à ses yeux. À tel point qu’il n’est, dit-il, «pas question de les retirer». Invité de France Info ce mercredi 5 juillet, le patron de la droite sénatoriale, Bruno Retailleau, a alerté sur les risques que ferait courir l’interdiction des lanceurs de balle de défense, à l’heure où, «en France, on veut tuer du flic». Une déclaration au lendemain de l’annonce du décès d’un jeune homme à Marseille, en marge des émeutes.
D’après le parquet, la victime âgée de 27 ans aurait succombé à un probable «choc violent au niveau du thorax» causé par un projectile de «type flash-ball». Depuis, plusieurs membres de la Nupes ont appelé à ce que cet équipement soit proscrit. «Arrêt des contrôles au faciès, des LBD», a notamment tweeté l’écologiste Sandrine Rousseau.
«Entre les gaz lacrymogènes et l’arme à feu, il faut une arme intermédiaire. Nos forces de l’ordre doivent pouvoir se protéger. Il n’est donc pas question de supprimer le flash-ball», a répondu Bruno Retailleau, tout en réaffirmant son soutien aux forces de l’ordre «qui risquent leur vie» et qui sont régulièrement confrontées à «des situations de guérilla urbaine».
De même, et alors que plusieurs élus de droite et du RN réclament la suspension des allocations des familles de délinquants multirécidivistes, l’élu LR de Vendée s’est dit favorable à une telle mesure «pour les parents qui sont incapables d’exercer leur autorité parentale». Et d’ajouter : «Je ne vois pas pourquoi la société leur verserait des allocations familiales».
Interrogé enfin sur les déclarations du président des Républicains Éric Ciotti, qui plaide pour la déchéance de nationalité française des binationaux «condamnés» en marge des émeutes, Bruno Retailleau a assuré ne «pas» être «choqué». «Certes, ce sont des Français par leur identité, mais malheureusement pour la deuxième, troisième génération, il y a comme une sorte de régression vers les origines ethniques» qui doit selon lui, «nous questionner», a-t-il jugé. Une sortie immédiatement critiquée par La France Insoumise, qui l’a aussitôt taxé de «racisme».