Quelques milliers de personnes étaient réunies, jeudi, sur le parvis de la cathédrale d’Arras (Pas-de-Calais) pour rendre un ultime hommage à Dominique Bernard, assassiné le 13 octobre dernier par un terroriste islamique. Le soir même, à Paris, une centaine de manifestants scandaient «Allah Akbar» lors d’un rassemblement pro-palestinien, autorisé par la préfecture.
«Ce jour-là, d’entendre résonner Allah Akbar, alors que c’est ce qu’a crié le terroriste d’Arras… (…) Les proches de Dominique Bernard ont dû se dire : quelle indécence !», s’est ému Xavier Bertrand, qui a assisté aux funérailles de l’enseignant. Invité dimanche du «Grand Jury» RTL-Le Figaro-M6, le patron LR des Hauts-de-France s’est ainsi dit favorable à une «interdiction dans chacun des départements» des manifestations en soutien à la Palestine qui sont, selon lui, susceptibles de présenter «un trouble à l’ordre public». «Si dans une seule manifestation, on entend un soutien au Hamas, cela veut dire que c’est de l’apologie au terrorisme. On ne peut faire preuve d’aucune complaisance», a-t-il justifié.
À lire aussi«Allah Akbar» place de la République: le récit de la manifestation propalestinienne autorisée in extremis à Paris
Face à la «terreur» semée par le Hamas, Xavier Bertrand appelle notamment le gouvernement à apporter «son soutien total à Israël» pour éradiquer l’organisation terroriste. «C’est une riposte qui s’impose à la France», a-t-il insisté, alors qu’au moins 28 Français ont été tués lors des attaques sur le sol israélien. Preuve, selon lui, que la menace du Hamas plane également au-dessus des pays occidentaux, et plus encore de l’Hexagone. «La France fait partie de ceux qui doivent dire clairement que, si nous refusons le terrorisme islamique, nous sommes du côté d’Israël», a-t-il argumenté.
Dans cette «guerre» que nous mènent «les terroristes islamiques», Xavier Bertrand veut donc mettre «hors d’état ceux qui sont dangereux». Une fermeté dont doit, selon lui, faire preuve le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, à l’encontre des étrangers visés par des OQTF et susceptibles de «troubler l’ordre public». «Je propose la mise en rétention administrative de toutes ces personnes dès que l’OQTF est prononcée», a lancé le patron des Hauts-de-France, pour éviter que le parcours de l’assaillant d’Arras – dont l’expulsion avait été annulée – ne se reproduise. «Quelqu’un qui n’aime pas la France, qui ne respecte pas nos valeurs et qui en plus, peut nous attaquer, c’est dehors.»
C’est cette même fermeté qui doit également être appliquée à l’encontre des jeunes ayant perturbé, lundi dernier, la minute de silence en hommage à Dominique Bernard. Selon le décompte du ministère de l’Éducation, 179 élèves ont chahuté ce moment de recueillement dans les établissements scolaires. «Les jeunes comme les familles doivent être sanctionnés. Ne pas respecter cette minute de silence, ça en dit long sur l’attitude qu’ils peuvent avoir vis-à-vis de ce terroriste islamique», a mis en garde Xavier Bertrand.