Il l’avait portée en 2014. Elle sera peut-être appliquée en 2024. À cela près que la proposition n’émane cette fois pas de lui. Le maire de Béziers Robert Ménard a déclaré lundi 7 août que sa ville était officiellement candidate pour expérimenter le port de l’uniforme à l’école.

Une annonce qui fait suite à l’interview du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse Gabriel Attal parue dans Midi Libre le 26 juillet dernier. Le nouveau locataire de la rue de Grenelle s’était dit «favorable» à une expérimentation du port de l’uniforme à l’école pour les communes volontaires et à condition que «la communauté éducative d’un établissement le demande.»

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Une proposition qui suscite l’intérêt. «Je réponds présent à Monsieur Attal, je lève la main», a aussitôt lancé Robert Ménard sur France Bleu. Le maire de Béziers s’est dit «ravi» que le ministre aille «dans le bon sens» et «fasse preuve de pragmatisme et de réalisme». Et d’ajouter, non sans ironie : «Je ne savais pas que Gabriel Attal était d’extrême droite, un quasi-fasciste !» «Quand nous avons proposé ça à l’époque, on disait que c’était le Front national, dans lequel je n’ai jamais milité d’ailleurs, qui allait prendre possession de la ville et de ses écoles.», poursuit-il.

Or, d’après lui, il s’agit avant tout de «lutter conte le harcèlement scolaire», mais également contre les inégalités sociales. «Il y a une course à la mode, à l’objet de mode.» Avec l’uniforme, «tout le monde ne sera pas jugé sur la qualité de sa chemise, mais de ce qu’il a dans la tête».

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Si le maire de Béziers concède que l’instauration de l’uniforme «n’est pas une réponse miracle», et «ne va pas tout régler», il assure ne pas comprendre le refus «d’un certain nombre de gens aussi virulents» qu’il qualifie d’«idéologues».