La mort d’un septuagénaire, lynché par trois jeunes à Vieux-Condé dans le Nord, indigne l’ensemble de la classe politique à l’exception notable de LFI et des Verts. Chez les Républicains, le président Éric Ciotti dénonce une agression «extrêmement violente» et demande à ce que «la réponse pénale [soit] à la hauteur». L’élu des Alpes-Maritimes, qui plaide depuis les émeutes pour un durcissement des peines applicables aux mineurs délinquants, souligne que «l’auteur des faits a seulement 17 ans !».

Le président du Rassemblement national a lui aussi fait part de son indignation : «Ancien fleuriste apprécié de tous, il avait simplement demandé un peu de calme : Philippe est mort des coups que lui a assénés un groupe de criminels mineurs.», a tweeté Jordan Bardella mardi en fin de journée. L’eurodéputé déplore notamment que sa mort n’ait pas provoqué «d’indignation médiatique». La chef de file des députés RN Marine Le Pen a, quant à elle, fait état d’«une nouvelle victime de l’ensauvagement de la France et de la barbarie qui s’y installe».

Même tonalité du côté du patron de Reconquête Éric Zemmour, qui lance un appel aux Français : «réveillez-vous!». Et de condamner le lynchage «à mort» du septuagénaire, «nouvelle victime de Francocide » – formule que l’ancien candidat à la présidentielle utilise pour désigner «un crime commis sur un Français par un étranger.»

Au sein de la NUPES, les réactions sont plus rares. Invité d’Europe 1 ce mercredi 12 juillet, le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel a tenu à revenir sur ce «drame survenu dans [sa] circonscription.», qu’il qualifie «d’acte de barbarie». «Je voudrais dire toute mon émotion et ma colère. C’est d’abord ce que ressentent les habitants de cette commune, et son maire, David Bustin». Le député du Nord appelle notamment la justice à être «extrêmement sévère contre les auteurs».

De son côté, Olivier Faure dénonce «l’abominable lynchage d’un septuagénaire à Vieux-Condé.». Toutefois, le patron des socialistes accuse «ceux qui ne pensent qu’à régler des comptes sur la mémoire d’un homme» d’«opposer les victimes». Et d’ajouter, en référence à Nahel, tué par un policier à Nanterre mardi 27 juin, que «personne ne mérite la mort à 17 comme à 72 ans». Sur son compte Twitter, l’écologiste Sandrine Rousseau a adressé ses «plus chaleureuses pensées» aux proches du septuagénaire, sans pour autant mentionner l’agression dont il a été victime une semaine plus tôt.