Une semaine après les attaques perpétrées par le Hamas sur le sol israélien et dont le bilan s’élève à plus de 1300 morts, La France insoumise (LFI) refuse toujours de condamner fermement et de qualifier de «terroriste» le mouvement palestinien. Invitée dimanche du «Grand Jury-RTL-Le Figaro-M6», la députée LFI de Seine-Saint-Denis, Clémentine Autain, a concédé une «faute politique» de son mouvement.

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Dans son premier communiqué, dans lequel était mis en avant «un contexte d’intensification de la politique d’occupation israélienne», LFI a exprimé selon elle des «mots» ni assez «forts», ni assez «clairs». «Je ne comprends pas, à titre personnel, pourquoi nous avons du mal avec ce terme de ‘terroriste’», a-t-elle poursuivi. Avant de prendre un peu plus encore ses distances : «ce qu’a fait le Hamas, c’est du terrorisme islamiste.» Seul son collègue de la Somme, François Ruffin, avait avant elle marqué sa différence avec la position insoumise dans les colonnes du Monde.

Malgré ce pas de côté, Clémentine Autain a fait bloc derrière son mouvement, dont la «faute de démarrage» a été selon elle «instrumentalisée» et «caricaturée» par ses opposants. «On ne peut pas dire que LFI soutient le Hamas. On veut nous faire dire que comme c’est du terrorisme islamiste, on peut s’en prendre aux civils palestiniens», a-t-elle tonné. Et d’abonder : «nous avons été sommés de choisir un camp, comme s’il fallait être du côté des fous du Hamas ou d’Israël qui est colonisateur.»

Alors qu’Israël doit lancer sous peu sa contre-offensive terrestre à Gaza, l’ancienne membre du PCF a par la même occasion dénoncé les «crimes de guerre en chaîne» dans lesquels se serait «engagé» l’État hébreu. «Israël a le droit de se défendre. Mais là, nous parlons de crimes contre l’humanité. Du phosphore blanc circule, semble-t-il. Vous pensez vraiment qu’avec la loi du talion, on va retrouver la paix ?», a-t-elle fustigé.

Dans cet «engrenage de violence» au Proche-Orient, l’Insoumise reproche à Emmanuel Macron et au gouvernement de «ne pas faire entendre la voix de la France assez fortement» pour trouver une «solution de paix». «Quand j’entends en boucle dire : soutien inconditionnel (de la France à Israël), c’est donner un blanc-seing pour une vengeance aveugle», a-t-elle tancé, en référence aux mots prononcés mardi dans l’hémicycle par la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet.