Le président des Républicains Éric Ciotti a qualifié dans un entretien au JDD les réponses du premier ministre aux manifestations des agriculteurs de «ridiculement faibles». Le nouveau chef du gouvernement Gabriel Attal a proclamé depuis l’Occitanie ce vendredi «le jour du sursaut» de l’agriculture française en promettant dix mesures qui ont pour objectif de faciliter le travail des exploitants et de mettre fin à la hausse de la fiscalité sur le gazole non routier.

«C’est bien Monsieur Macron et ses amis qui ont décidé de la hausse du carburant agricole», a dénoncé dans l’interview Éric Ciotti. «La Loi “Restauration de la nature” qui prévoit la décroissance agricole a été soutenue à Bruxelles par les élus Renaissance. Emmanuel Macron est un pompier pyromane qui a lui-même déclenché l’incendie.»

Interrogé sur les solutions proposées par Les Républicains pour répondre à cette crise du monde agricole, le chef de parti a appelé à «accompagner» financièrement les agriculteurs «qui vivent sous le seuil de pauvreté». «Aucun agriculteur ne doit gagner moins de 1500 euros net par mois», a-t-il plaidé en proposant de financer une telle aide avec les sanctions à l’encontre des distributeurs «qui ne respectent pas la loi qui garantit un prix minimum aux productions agricoles» ou encore en supprimant «certaines aides» de la politique de la ville.

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Plaidant pour une «révolution», le député des Alpes-Maritimes propose aussi dans cet entretien de «mettre fin aux accords de libre-échange qui menacent l’agriculture» et «supprimer les normes paralysantes». «Les Républicains déposent, avec Antoine Vermorel une proposition de loi visant à interdire l’importation de produits ne respectant pas nos règles », a-t-il aussi annoncé en ce sens.

Deux jours après la large censure du Conseil constitutionnel envers la loi immigration négociée par les oppositions de droite et le camp présidentiel, Éric Ciotti s’est aussi exprimé dans l’hebdomadaire sur ce qu’il qualifie de «gravité majeur». «Le juge a pris la place du législateur et donc du peuple», a critiqué le chef des Républicains fustigeant «la dérive juridique et idéologique» du Conseil constitutionnel.