Un portrait de la reine d’Espagne Isabelle de Bourbon, réalisé par le maître espagnol Diego Velázquez, sera vendu aux enchères à New York en février, a annoncé la maison Sotheby’s, qui estime l’œuvre à 35 millions de dollars.
La société d’enchères new-yorkaise du milliardaire franco-israélien Patrick Drahi a expliqué que cette toile de deux mètres de haut, où figure la fille du roi de France Henri IV, serait exposée au public à Londres du 1er au 6 décembre, avant d’être proposée aux enchères dans la mégapole américaine, le 1er février 2024.
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«Ce tableau exceptionnel est remarquable non seulement par sa beauté et sa qualité mais aussi pour sa taille et son sujet, les portraits royaux», s’est enthousiasmé dans un communiqué George Wachter, responsable chez Sotheby’s des tableaux des grands maîtres européens de la Renaissance. «Aucun autre tableau de Velázquez de cette taille et de cette importance n’a été sur le marché depuis plus d’un demi-siècle», a-t-il affirmé. Sotheby’s estime que ce portrait Isabelle de Bourbon, Reine d’Espagne pourrait se vendre «aux alentours de 35 millions de dollars», un prix «parmi les plus élevés des tableaux de grands maîtres sur le marché» des enchères.
Réalisé dans les années 1620-1630, lors d’une période de «transformation dans la carrière de Diego Velázquez» (1599-1660), le portrait représente Isabelle de Bourbon (Elisabeth de France avant son mariage avec le roi d’Espagne Philippe IV) vers l’âge de 20 ans, «se tenant debout l’air assuré dans une robe noire de cour éblouissante (…) au faîte de sa puissance, comme une reine aimée et respectée». Elle fut la fille du roi de France Henri IV et de sa seconde épouse Marie de Médicis.
L’œuvre du génie espagnol de la peinture baroque, célèbre pour Les Ménines (1656), fut exposée des décennies durant dans un palais royal à Madrid avant d’atterrir au Louvre début XIXe siècle, puis d’être vendue à des marchands et collectionneurs jusqu’à une vente aux enchères en 1950 et d’être entre les mains de leurs actuels propriétaires depuis 1978, selon Sotheby’s. Cette maison et sa concurrente Christie’s, de la holding Artémis du milliardaire français François Pinault, ont bouclé mi-novembre à New York leur saison d’automne des enchères, d’un montant cumulé de deux milliards de dollars de ventes.