L’appel a été entendu. Le 18 juin dernier, le ministère de la Culture et la Fondation du patrimoine lançaient une collecte nationale pour financer les travaux visant à consolider les ruines du village martyr d’Oradour-sur-Glane. Une Strasbourgeoise y a contribué pour un montant de 500.000 euros, afin d’aider à la conservation du lieu tristement connu pour le massacre de 643 hommes, femmes et enfants perpétré par les nazis, en 1944, relate Le Populaire du Centre .

« Nous sommes particulièrement touchés par ce geste, a déclaré Agathe Hébras au Populaire du Centre, chargée de mission à la Fondation du Patrimoine et petite-fille de Robert Hébras, dernier rescapé du massacre disparu en février dernier. Cette donatrice veut rester anonyme. Elle accepte juste que l’on dise qu’elle est alsacienne, de Strasbourg. Elle ne souhaite rien dire de plus. Elle espère néanmoins que son geste donnera des idées à d’autres mécènes.»

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Une prodigalité exceptionnelle qui augmente considérablement le montant de plus de 260.000 euros engrangés en 7 mois. La cagnotte visant l’objectif de 2 millions d’euros. La détérioration du site, dont les ruines conservées en guise de témoignage sont classées, s’accélère. Les ravages du temps et les aléas climatiques, rendent sa restauration urgente. D’après France 3 Nouvelle-Aquitaine, des travaux sont envisagés pour remettre en état la quincaillerie, la boucherie de la rue principale et deux granges.

«Tant qu’il y aura de la vie à Oradour, c’est que les Allemands auront échoué. Nous allons commémorer les 80 ans du drame en juin 2024, et il faut décider vite de ce que l’on peut faire pour stopper la dégradation du village», affirmait au Figaro, en février, Benoît Sadry, Chargé de la mémoire à la mairie et président de l’Association nationale des familles des martyrs.