Dans la nuit du mercredi 1er au jeudi 2 novembre, le passage de la tempête Ciaran a provoqué de nombreux de dégâts en France. Le préjudice est matériel d’une part, avec un coût estimé à plusieurs centaines de millions d’euros, mais aussi végétal.

En Bretagne, dans la mythique forêt de Brocéliande, célébrée par le poète Chrétien de Troyes, le vent a soufflé très fort. Les 11.000 hectares que couvre le massif forestier de Paimpont/Brocéliande ont été secoués par les rafales pendant plusieurs heures, causant le déracinement du légendaire hêtre de Ponthus, un arbre vieux de 300 ans.

La nouvelle se répand depuis quelques heures et certains internautes ont déjà témoigné leur tristesse sur les réseaux sociaux comme le photographe breton Philippe Manguin. «Il était la base de mon travail photographique. Ponthus n’est plus» a-t-il partagé sur le réseau social Facebook. «Cette tempête aura eu raison de sa force de vieux sage de la forêt malgré le fait qu’il en avait bravé plus d’une» a-t-il ajouté.

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«Il avait une notoriété cet arbre, ici, tout le monde le connaissait» dit Thomas Jaffré, directeur général des services de la mairie de Paimpont. Situé sur un terrain privé, l’arbre était accessible aux visiteurs grâce à une convention passée entre la mairie, l’office de tourisme et le propriétaire. «Dans la forêt, il y en a que 5 ou 6 des arbres comme ça» ajoute-t-il. Ce qui rendait impressionnant le hêtre de Ponthus, «c’était sa taille (4 mètres de diamètre) et son âge» assure-t-il. Depuis quelques années, l’arbre n’était plus protégé. «Autour de lui, beaucoup de pins sont tombés malades et ont été coupés». Dans sa chute, l’un des géants de la forêt emporte avec lui une partie des légendes qui ont inspiré le roman arthurien le Chevalier au lion de Chrétien de Troyes.

Des risques de chutes de branches subsistent dans la forêt. À ce jour un arrêté préfectoral interdit son accès. «Les écogardes ont mis en place un balisage. Des branches peuvent encore tomber pendant plusieurs jours, il y a un vrai danger» met en garde Thomas Jaffré.