Gérard Depardieu n’aime pas, on le sait de réputation, la superfluité. «Pour s’alléger un peu», donc, il mettra en vente sa collection d’art du XXe siècle à Drouot les 26 et 27 septembre. Cette nouvelle a été annoncée par la maison Ader, responsable de cette spectaculaire mise à l’encan.
La collection compte des bronzes de Rodin, artiste qu’il a incarné au cinéma aux côtés d’Isabelle Adjani, cinq œuvres de Calder, une toile de Hans Hartung, mais aussi des œuvres de Miro et Duchamp. Cette vente automnale pourrait rapporter 3 à 5 millions d’euros.
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Le plus connu des acteurs français encore en activité se sépare d’une partie des œuvres acquises au cours de sa vie. À 74 ans, «il a eu des pontages, des accidents de moto. C’est un personnage qui a vécu énormément de choses et qui a besoin de s’alléger un peu», a déclaré David Nordmann, commissaire-priseur de la maison Ader, lors de la présentation de cette vente. Chez lui, «il n’y a pas de tableaux accrochés au mur. Il vit avec. Il y a des strates, des piles qui sont posées contre les murs. Il les déplace au fur et à mesure», a-t-il raconté. Depardieu n’a jamais cessé de tourner mais a été rattrapé récemment par 13 nouveaux témoignages de violences sexistes et sexuelles qui auraient été commises sur onze tournages entre 2004 et 2022. Il est depuis 2021 mis en examen pour des soupçons de viols et d’agressions sexuelles sur la comédienne Charlotte Arnould. Il a été écarté en mai de la promotion du dernier film où il apparaissait, Umami, et plusieurs représentations de son spectacle de chant autour de Barbara ont été perturbées par des féministes. Optimiste David Nordmann veut croire «que les gens feront bien la différence entre l’actualité judiciaire et la qualité de cette collection.»