Dès la publication des premières bandes-annonces Le Napoléon de Ridley Scott -avec Joaquin Phoenix dans le rôle du général ambitieux qui deviendra consul puis empereur des Français- a essuyé des reproches venant de spécialiste de la période telle qu’Émilie Robbe, conservatrice en chef du Patrimoine au musée de l’Armée de Paris, qui a décelé dans les séquences dévoilées quelques incohérences historiques.
Défenseur farouche de son travail, Ridley Scott a d’ores et déjà voulu répondre sèchement à ses détracteurs avant même la sortie officielle du film le 22 novembre prochain, en France, aux États-Unis et au Royaume-Uni. C’est dans le New Yorker que le metteur en scène de Blade Runner et Alien a dit tout le mal des critiques qui pointaient du doigt des «inventions historiques» comme le fait de faire tirer sur les pyramides ou encore la présence de Bonaparte lors de l’exécution de la reine Marie-Antoinette. Répliquant du tac au tac à une question du journaliste qui lui rappelait ses incohérences, Ridley Scott lui lança, certainement vexé: « Vous n’avez rien de mieux à faire!».
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Dans l’esprit du cinéaste américain son Napoléon n’est pas un film historique ni un documentaire universitaire mais plutôt une vision, une fiction autour du destin de Napoléon Bonaparte. Soucieux de sa liberté d’auteur, il a voulu à travers cette nouvelle fresque napoléonienne montrer une nouvelle interprétation de l’épopée d’un homme qui devint général de brigade à 25 ans, Premier consul à 30, Empereur à 35 et qui finit sa vie, exilé sur «un rocher perdu au milieu de l’Atlantique», Sainte Hélène. Perfectionniste, Ridley Scott a promis, en outre, qu’une version «Director’s cut» de quelque 4h et 10mn devrait être diffusée sur Apple TV … sous-entendant, que là seulement peut-être, les critiques pourront juger de la qualité de son travail cinématographique.