Dans la course aux Oscars 2023, avantage provisoire à l’ode aux réalités alternatives Everything Everywhere All At Once. L’odyssée des Daniel mettant en scène une Michelle Yeoh se découvrant mille vies possibles a récolté, mardi, le nombre record de 11 nominations. Dominant les favoris putatifs : la comédie noire Les Banshees d’Inisherin de Martin McDonagh (9 nominations) et le récit d’enfance de Steven Spielberg Les Fabelmans (7 nominations). La course s’annonce ouverte quant aux lauréats qui monteront sur la scène du Dolby Theater, le 12 mars prochain.
Les 10.000 votants de l’Académie des Oscars n’ont pas non plus boudé les blockbusters qui ont ranimé le box-office américain et mondial. Les seconds volets des franchises Avatar et Top Gun Maverick se glissent également dans la catégorie reine de meilleur film. Sont également admis dans le club le biopic Elvis sur le King de Baz Luhrman (8 nominations), Tar le portrait d’une chef d’orchestre tyrannique et le conciliabule féminin Women Talking.
Outre le plébiscite à l’œuvre de genre Everything Everywhere All At Once, l’influence du rajeunissement et de l’internationalisation du corps électoral des Oscars, hors Hollywood, était visible dans les inclusions surprises des films européens A l’Ouest rien de nouveau et de la palme d’or suédoise Sans filtre. Les deux longs-métrages sont cités, comme Parasite autrefois, dans les catégories meilleur film et meilleur film international.
Adaptation pour Netflix du classique antiguerre d’Erich Maria Remarque, A l’ouest rien de nouveau, qui plonge dans l’enfer de Première Guerre mondiale, totalise neuf nominations. La cote du film était au plus haut après ses 14 nominations aux Bafta, les César anglais.
Le réalisateur de la satire sur les ultrariches Sans filtre Ruben Ostlund n’est pas en reste. Il se trouvera, le 12 mars prochain, sur un pied d’égalité avec Steven Spielberg, Todd Field, les Daniel, Martin McDonagh dans la section meilleur réalisateur. Elle restera cette année un boys club, aucune femme ne brise le plafond de verre. Le chef d’orchestre d’Avatar James Cameron reste aussi à la porte. Tout comme Damien Chazelle, dont l’ode au cinéma muet et ses excès Babylon ne perce dans aucune des catégories principales.
Meilleur film
«À l’Ouest, rien de nouveau»
«Avatar 2: la voie de l’eau»
« Les Banshees d’Inisherin »
« Elvis »
« Tout, partout, tout à la fois »
«Les Fabelman»
« Prise »
« Top Gun : Maverick »
«Sans filtre»
« Femmes qui parlent »
Meilleur acteur
Austin Butler, « Elvis »
Colin Farrell, « Les Banshees d’Inisherin »
Brendan Fraser, « La baleine »
Paul Mescal, «Après-soleil»
Bill Nighy, «Vivre»
Meilleure actrice
Cate Blanchett, « Tar »
Ana de Armas, « Blonde »
Andrea Riseborough, «À Leslie»
Michelle Williams, « Les Fabelman »
Michelle Yeoh, « Tout, partout, tout à la fois »
Meilleur réalisateur
Martin McDonagh, « Les Banshees d’Inisherin »
Daniel Kwan et Daniel Scheinert, « Tout, partout, tout à la fois »
Steven Spielberg, «Les Fabelman»
Todd Field, « Tar »
Ruben Ostlund, « Sans filtre »
Meilleur film international
-«À l’Ouest, rien de nouveau» (Allemagne)
-«Argentine, 1985» (Argentine)
-«Close (Belgique)
-»EO« (Pologne)
-»La fille tranquille » (Irlande).
Meilleur second rôle masculin
Brendan Gleeson, « Les Banshees d’Inisherin »
Brian Tyree Henry, « Chaussée »
Judd Hirsch, «Les Fabelman»
Barry Keoghan, « Les Banshees d’Inisherin »
Ke Huy Quan, « Tout, partout, tout à la fois »
Meilleur second rôle féminin
Angela Bassett, « Panthère noire : Wakanda pour toujours »
Hong Chau, «La baleine»
Kerry Condon, « Les Banshees d’Inisherin »
Jamie Lee Curtis, « Tout, partout, tout à la fois »
Stephanie Hsu, « Tout, partout, tout à la fois »