Après Notre-Dame, ses alentours: une fois la cathédrale rouverte au public, le 8 décembre, ses abords seront réaménagés secteur par secteur pendant une période de trois ans, de 2025 à 2028, a indiqué mercredi la mairie de Paris lors d’une audition à l’Assemblée. Une fois les permis d’aménager et de construire déposés à l’été 2024, «on va pouvoir commencer les travaux à l’été 2025», a indiqué Jean-François Mangin, chef de la mission grands projets au secrétariat général de la mairie de Paris, aux députés Anne Brugnera (Renaissance) et Julien Odoul (RN), à la tête du groupe de travail chargé du suivi de la conservation et la restauration de la cathédrale.
«Tout ça va nous prendre deux ans, deux ans et demi, de 2025 à 2027, par petits morceaux. (…) On en a au moins jusqu’à fin 2028 pour finaliser l’ensemble», a ajouté M. Mangin, pour qui le découpage du chantier en secteurs répond aussi au besoin de «laisser systématiquement de la place pour le public».
Un budget de 50 millions d’euros est prévu pour ce réaménagement voulu par la mairie de Paris, en accord avec l’État et le diocèse.
Le projet retenu fin juin 2022, celui du paysagiste belge Bas Smets, vise à développer les espaces végétalisés autour de la cathédrale, pour donner au parvis l’apparence d’une «clairière», a-t-il réexpliqué. «L’idée est de créer une promenade de 400 m de long» allant de l’Hôtel-Dieu, au nord du parvis, au Mémorial des martyrs de la déportation situé dans un square à la pointe est de l’île de la Cité.
Une polémique avait surgi au printemps 2023 autour du réaménagement du square du XIXe siècle entourant le chevet de la cathédrale: entre implantation d’un mobilier moderne et accessibilité du public à la pelouse et au square à toute heure, les grilles étant ôtées, la mairie était accusée de trop vouloir le moderniser. Les traditionnels bancs parisiens Davioud, «on les conserve tous, on va même en mettre plus», a rassuré Bas Smets, qui veut à cet endroit «agrandir la pelouse autour de la fontaine de la Vierge» et «enlever les places de parking» sur la rue située entre les deux squares.
Quant aux grilles entourant les deux squares, elles seront maintenues mais peut-être déplacées, conformément à l’avis de la Commission nationale du patrimoine et de l’architecte (CNPA), ont redit les représentants de la mairie à l’AFP.