Berezina critique mais pas publique. Accueilli fraîchement par la presse, notamment française, le Napoléon de Ridley Scott s’offre pourtant un beau démarrage dans les salles tricolores. Le biopic est arrivé en tête des entrées mercredi, jour de sa sortie, avec 114.000 billets écoulés (auxquels s’ajoutent les 8000 des avant-premières). Le film a conservé cette première place du podium jeudi également (le nombre d’entrées n’est pas encore connu). C’est bien plus que les derniers longs-métrages de Ridley Scott. Gucci et Le Dernier Duel avaient fasciné respectivement 22.000 et 34.000 curieux lors de leur premier jour d’exploitation.

D’après les spécialistes de Comscore cités par Variety, Napoléon pourrait espérer passer la barre du million de spectateurs au terme de sa première semaine d’exploitation. Et doubler, voire tripler, ce chiffre avec l’aide des vacances de Noël. Pas tout à fait suffisant pour entrer dans le top 5 des plus gros succès de l’année cependant. Le film d’animation Mario Bros règne avec 7,36 millions d’entrées suivi par Barbie (5, 84 millions), Astérix et Obélix : l’empire du Milieu (4,62 millions), Oppenheimer (4.45 millions) et la comédie Alibi.com 2 (4,3 millions).

La fresque du réalisateur britannique, produite par Apple pour 200 millions de dollars, s’impose également outre-Atlantique avec des scores beaucoup plus forts qu’attendus à la veille du long week-end de cinq jours de Thanksgiving. Aux États-Unis, les critiques ont été plus tendres. Mais Napoléon a décroché une certification R, autrement dit l’épopée de l’empereur, campée par Joaquin Phoenix, et son idylle avec Joséphine de Beauharnais (la flamboyante Vanessa Kirby), sont interdites aux mineurs non accompagnés.

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En additionnant les entrées de mercredi et jeudi, Napoléon engrange déjà plus de 10 millions de dollars de recettes et peut espérer en totaliser plus de 30 millions d’ici dimanche soir. Avant sa sortie en salle, les experts hollywoodiens pensaient que le long-métrage se situerait plutôt dans une fourchette comprise entre 22 et 25 millions de dollars de recettes.

Cet engouement laisse présager une médaille de bronze au box-office américain. La première place est un coude à coude entre le nouveau volet de la franchise Hunger Games La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur et le nouveau film d’animation de Disney Wish- Asha et la bonne étoile. Le conte, hommage au savoir-faire du studio centenaire, établit un démarrage poussif et n’a récolté que 8,5 millions de dollars de recettes ce jeudi et devrait finir sa course dimanche avec 37 millions de dollars. Un peu juste pour une œuvre qui a coûté 200 millions. Avec une baisse de fréquentation d’un tiers seulement en deuxième semaine, La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur pourrait même le dépasser.

Pour se rattraper, Wish, qui sort en France mercredi prochain, devra miser sur un solide bouche-à-oreille tout au long du mois de décembre. Cette contre-performance est une mauvaise nouvelle pour Disney, qui fait déjà face aux résultats décevants des superhéroïnes de The Marvels.