«Paul Auster n’est pas, dans le catalogue d’Actes Sud, un auteur parmi d’autres. Sa rencontre avec nos éditions – à l’époque presque aussi inconnues qu’il l’était lui-même dans son propre pays – date d’un voyage d’Hubert Nyssen à New York, au milieu des années 80», a rappelé la maison d’édition dans un communiqué.

«Être son éditeur – ou son éditrice, en l’occurrence Marie-Catherine Vacher – était une chance et devint pour Actes Sud une carte de visite circulant amplement dans le cercle toujours plus large des amis de Paul Auster», a-t-il ajouté.

Âgé de 77 ans, l’écrivain est décédé à son domicile de Brooklyn, à New York (États-Unis), a indiqué son amie Jacki Lyden dans un e-mail à l’AFP. Né dans l’État du New Jersey, Paul Auster est devenu une icône littéraire de New York. Auteur d’une trentaine de livres, il a été traduit dans plus de 40 langues.

Après ses études, il avait vécu à Paris de 1971 à 1975 et traduit des poètes français. Vénéré en France, qu’il considérait comme son «deuxième pays», il avait reçu le Prix Médicis étranger pour le Léviathan en 1993.

Dans un message posté sur X, la ministre de la Culture, Rachida Dati, a pour sa part salué un «amoureux» de la culture française, qui «perd un grand passeur», tandis que le Festival de Cannes, où Paul Auster avait fait partie du jury en 1997, a dit sa «grande tristesse» d’apprendre son décès. «Avec la disparition de Paul Auster, l’une des voix les plus ferventes de la ville qui ne dort jamais s’est éteinte», a regretté le festival.