Elle soufflera les 95 bougies de son anniversaire le 2 juillet. Line Renaud, symbole de l’énergie vitale continue son bonhomme de chemin avec un cœur vaillant. Dans quelques semaines elle commencera le tournage du film, Le prochain voyage. Elle retrouvera Jean Sorel, l’acteur mythique du Sandra de Luchino Visconti. Ensemble ils incarneront un couple qui veut mourir le même jour dans l’hôtel où est né leur amour. Ce scénario et son histoire sont pour elle une métaphore de son plus farouche combat, la mort dans la dignité.
Dans un entretien accordé à nos confrères de Paris Match , celle qui a été successivement une pétulante chanteuse populaire, une formidable meneuse de revue, une combattante inépuisable de la lutte contre de la Sida au côté de son ami le président Jacques Chirac, est revenu sur ce qui sera certainement son ultime acte de militante.
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Optimiste, elle salue le résultat des travaux des 184 membres de la Convention citoyenne sur la fin de vie. «… Ils ont travaillé pendant 4 mois sur une question, il est vrai, difficile. À 76%, ils se sont prononcés en faveur d’une aide active à mourir, dans le cadre de l’euthanasie ou du suicide assisté. c’est ce que j’appelle de mes vœux depuis tant d’années, avec, entre autres, mon ami Jean-Luc Romero-Michel, aujourd’hui président d’honneur de l’ADMD, l’Association pour le droit de mourir dans la dignité, dont je suis la marraine».
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Pour l’instant, le gouvernement par la voix du ministre de la Santé François Braun, et malgré les conclusions de la Convention semble plutôt vouloir «renforcer l’existant» plutôt que de rédiger une nouvelle loi qui pourrait encore une fois fissurer la société. Mais pour Line Renaud la législation actuelle, fixée par le texte Claeys-Leonetti de 2016, doit évoluer: «Je veux qu’on ne laisse plus souffrir les malades condamnés. On ne doit plus souffrir. Je veux bien partir, mais sereinement, entourée de ceux que j’aime…»
Line Renaud n’imagine pas que le texte sur la fin de vie qu’elle appelle de ses vœux ne soit pas voté. Si ce n’est pas le cas, elle est même prête à faire fi des décisions politiques: «…C’est décidé: sans loi, je mourrai en résistante.» On peut la croire. Courageuse, obstinée, la complice nordiste de Dany Boon est fidèle à ses convictions et aux gens qu’elle aime, même dans l’adversité. Elle a été la dernière à rendre visite à Pierre Palmade après le terrible accident qu’il a provoqué.
