Les scénaristes de Hollywood ont approuvé lundi 9 octobre à une quasi-unanimité l’accord avec les studios, mettant ainsi fin officiellement à l’une des plus longues grèves de l’histoire de l’industrie aux États-Unis. «99% des membres de la WGA (Guilde des scénaristes, NDLR) ont voté en faveur de la ratification» de l’accord avec les studios, a écrit ce syndicat sur les médias sociaux. La ratification de cet accord par une majorité des 11.500 membres du syndicat ne faisait aucun doute et les scénaristes avaient repris le travail, permettant le retour sur les ondes des principaux talk-shows américains la semaine dernière.
L’Alliance des producteurs de films et de télévision, qui représentait les plus grands studios de l’industrie lors des négociations avec la WGA, a salué lundi la ratification du nouveau pacte avec les scénaristes qui «représente des gains et des protections significatifs» pour ces derniers et «constitue un progrès important pour notre industrie». Le mois dernier, après 148 jours de grève, le syndicat des scénaristes avait annoncé un accord avec les grands studios Disney ou Netflix en faveur d’une revalorisation de leur rémunération, en berne à l’ère du streaming, et des mesures de protection face à l’intelligence artificielle (IA).
Si les scénaristes sont de retour au travail, quelque 160.000 acteurs, cascadeurs, danseurs et autres professionnels des petit et grand écrans, qui avaient rejoint la grève en juillet, n’ont toujours pas d’accord avec les studios. Les pourparlers entre les acteurs grévistes du grand syndicat SAG-AFTRA et les patrons de studios de Hollywood ont commencé la semaine dernière et devaient reprendre lundi.
Mais les revendications salariales portées par le SAG-AFTRA, de même que la demande de garanties face à l’IA, vont plus loin que celles de leurs collègues scénaristes. Les acteurs craignent que l’IA ne soit utilisée pour cloner leur voix et leur image, sans leur consentement et sans rémunération.