Avant de se produire avec son groupe de rock alternatif, le 14 juin, dans les arènes de Nîmes, Frah, le leader du groupe Shaka Ponk, vient d’attaquer violemment sur le réseau social Instagram les édiles de la ville occitane qui autorisent les spectacles de corrida. «Les élus de Nîmes qui permettent à cette aberration de perdurer dans les arènes de Nîmes sont des tortionnaires».

Le torchon brûle entre Shaka Ponk et les adeptes de la tauromachie qui sont assez nombreux en pays occitan. Le Nîmois Corentin Carpentier, du collectif Touche pas à mes Passions a lancé une pétition demandant «l’annulation du concert» de Shaka Ponk. Les propos des musiciens sont «sont insultants et diffamatoires à l’encontre de notre population, nos élus et nos entrepreneurs locaux», a-t-il dénoncé à l’hebdomadaire Réveil du Midi. Je ne peux pas accepter qu’un groupe qui nous insulte puisse bénéficier des retombées économiques générées par un événement dans nos précieuses arènes. Ces dernières sont connues mondialement pour leur rôle dans la tauromachie, une tradition qui a contribué au rayonnement international de Nîmes.»

À lire aussi«C’est bientôt la fin du monde»: le plaidoyer écolo de Shaka Ponk aux Victoires de la musique

Même s’il assure ne pas en vouloir directement aux habitants de la ville, « qui sont des personnes géniales», Frah de Shaka Ponk se présente comme un contempteur irréductible de la tauromachie. «Oui, nous venons jouer aux arènes de Nîmes… de la musique. Et oui, nous sommes toujours anticorrida. La corrida est une abomination puisqu’elle met en spectacle la torture et la mise à mort d’un animal en public, pour s’amuser, pour rigoler. Un concept que les pros corrida défendent au nom “de la liberté de l’homme” à perpétuer une tradition artistique et culturelle. Et au vivre-ensemble. Un droit qui appartient à tous les Français ». Mais visiblement un droit qui n’appartient pas aux taureaux français. Il faut savoir que la loi interdit la torture d’un animal.»

La mairie de Nîmes a promis qu’elle réagira le vendredi 29 avril lors de la présentation du programme du prochain festival de la ville. Il s’agira pour elle de marier pour elle les amoureux de la tradition et de la modernité. Ils sont parfois les mêmes…

À lire aussi«Aymeric Caron a popularisé malgré lui la corrida»