50.000 sites archéologiques de France répertoriés dans un atlas Quelque 50.000 sites archéologiques de France, du paléolithique à la période contemporaine, soit un million d’années d’occupation humaine de l’Hexagone et des Outre-mer, ont été répertoriés pour la première fois dans un atlas qui est sorti le 23 novembre en librairie. L’Atlas archéologique de la France (éditions Tallandier) est le fruit d’une enquête qui rassemble à destination du grand public toutes les «archives du sol», mises au jour notamment par les fouilles de l’Institut national de recherches archéologiques et préventives (Inrap). «Depuis 2001, l’Inrap intervient pour sauver les sites archéologiques avant leur destruction, alors que chaque année 700 kilomètres carrés sont aménagés en France. Depuis 20 ans, nous avons repéré 50.000 sites», a expliqué le président de l’Inrap Dominique Garcia, lors d’une conférence de presse.
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Une centaine de cartes originales ont été produites afin de raconter l’histoire de la France à travers ses sources archéologiques et richesses patrimoniales. «Le plus souvent, ce qui arrive au grand public est ce qui est visible et conservé. Nous, nous voulons donner à voir le patrimoine invisible sous nos pieds», a ajouté Dominique Garcia. Les cartes pointent les connaissances mais «aussi les zones blanches» pour «questionner, sans vanter un récit national». L’atlas s’ouvre avec une carte de l’Afrique, berceau de l’humanité, pour suivre l’arrivée de Sapiens sur le territoire actuel, et retracer ses premières œuvres artistiques. Il se termine à la Seconde guerre mondiale, avec un passage par la France coloniale et d’outre-mer. L’atlas s’arrête notamment sur l’archéologie de la Guyane (1795-1953) pour étudier l’esclavage, le bagne, l’orpaillage mais aussi le peuplement d’une grande partie de l’Amérique. Les auteurs, souligne Dominique Garcia, ont voulu «montrer l’espace ultra-marin pour ce qu’il est dans sa propre histoire, et pas seulement à partir du moment où la France y a mis les pieds».