«Aux alentours de 31 euros.» Jean-François Martins, le président de la Société d’exploitation de la tour Eiffel. (Sete), a annoncé mardi matin une hausse prochaine du ticket pour visiter le monument parisien. Le calendrier de la mise en vigueur de la mesure n’est pas encore finalisé mais, selon Jean-François Martins, ce sera «avant ou après l’été», en fonction du temps «que prendront les négociations», a-t-il expliqué sur France Bleu Paris

Ce nouveau tarif a pour but de «réaligner le modèle économique de la tour» après les années Covid-19 et l’interruption totale du tourisme pendant plusieurs mois. «Le Covid nous a fait perdre à peu près 250 millions d’euros, c’est énorme !», s’exclame le président de la Sete. Pour compenser ces pertes, le prix des tickets augmentera d’environ 20%.

Aujourd’hui, la Dame de fer fait partie des monuments français les plus visités (plus de 6 millions d’entrées en 2023) mais aussi les plus chers. Pour atteindre son sommet en ascenseur, il faut compter 29,40 euros. Il est aussi possible de prendre l’option escalier jusqu’au deuxième étage puis ascenseur, auquel cas le prix descend à 22,40 euros. À titre de comparaison, le ticket d’entrée pour le domaine de Versailles (château, domaine de Trianon et l’ensemble des jardins) est fixé à 24 euros en basse saison et à 34 euros de fin mars à fin octobre. Le Louvre vient lui de faire passer son billet plein tarif de 17 à 22 euros. Du côté des sites touristiques privés, le Musée Grévin propose des billets sans réservation pour la somme de 26,50 euros.

À lire aussi«La tour Eiffel, nouvelle victime expiatoire d’Anne Hidalgo ?»

Jean-François Martins a également évoqué le souhait de la ministre de la Culture Rachida Dati de classer la tour Eiffel aux monuments historiques. Contrairement à Anne Hidalgo, le président de la Sete n’est pas contre l’idée mais en exprime les limites. «À une condition, qu’on retrouve l’état de la tour Eiffel de 1889, c’est-à-dire sans voiture autour, estime-t-il. Quand on classe un monument, vous vitrifiez l’objet et ses abords. Vous n’avez quasiment plus rien le droit de bouger.» Vu sous cet angle, le projet pourrait ne pas déplaire à la maire de Paris qui veut piétonniser le pont d’Iéna et créer une promenade quasiment dégagée de circulation de la place du Trocadéro à l’Ecole militaire.