Une décision qu’il qualifiait déjà de «brutale» et d’«insensée» qui ne passe toujours pas quelques mois après avoir été prise. Le producteur Roberto Ciurleo a de nouveau exprimé sa colère, dans une vidéo sur X postée mercredi 7 février, concernant le choix du rectorat de Versailles, en octobre dernier, d’exclure le spectacle Bernadette de Lourdes d’une partie de l’offre du Pass culture sous prétexte de non-respect de la Charte de la laïcité, relaie le site Jeanmarcmorandini.com.
À lire aussiBernadette de Lourdes: les dessous d’une production hors norme
Pourquoi un tel regain d’irritation? Actuellement en Italie pour présenter une captation du spectacle, le producteur a rencontré la presse transalpine qui n’a pas manqué de revenir sur le sujet de cette exclusion: «Je peux vous dire que c’est la honte, la grande incompréhension, déclare Roberto Ciurleo. Les journalistes ne comprennent pas pourquoi, sous couvert de problème avec la laïcité, les jeunes n’ont pas accès au spectacle (…). Est-ce qu’on se rend compte qu’à l’étranger les gens sont au courant. Ils ont compris qu’une instance peut décider que des personnes aient accès ou pas à un contenu culturel. C’est hypergrave, c’est la honte». Avant de conclure que «cette commission a déjà privé 8000 jeunes» du spectacle.
Pour rappel, lancé au niveau national en mai 2021, le Pass culture propose deux offres. Une formule individuelle – le jeune achète tout ce qu’il veut parmi les biens culturels éligibles – et une formule «Adage». Cette dernière «permet aux professeurs des établissements publics et privés sous contrat de financer des activités d’éducation artistique et culturelle pour leurs classes de la quatrième à la terminale», précise le site du dispositif.
Le spectacle créé en 2019, aujourd’hui en tournée dans toute la France et adapté à l’étranger, qui raconte les apparitions mariales à la jeune Bernadette Soubirous (1844-1879), est éligible à la première offre mais pas à la seconde. Les équipes de production du spectacle ont fait un recours auprès du ministère de l’Éducation, dès l’annonce de cette décision. Lettre morte apparemment, le producteur pointant et déplorant, dans la vidéo postée mercredi matin, l’inaction des pouvoirs publics.